Bien. Non, je ne vous parle pas de ce film. Mais voilà. La saison de True Blood est maintenant terminée et la série ne réapparaîtra que dans quelques mois, à l’été 2009. Je vous ai déjà parlé plusieurs fois de cette série, puis je m’étais arrêtée, attendant quand même impatiemment la suite, chaque semaine. Les débuts ne m’avaient pas emballé plus que ça et quelques points m’avaient profondément déçue.
D’un côté, la promotion virale de HBO m’avait éclaté. Il faut dire que je suis assez bonne cliente. Je vous le résumais déjà dans mon premier article sur le sujet mais voici un approfondissement :
- American Vampire League
- Fellowship of the Sun (inconnue pour vous si vous n’avez pas vu le Season Final)
- Lovebitten, site de rencontre pour vampires et humains
- Le site marketing de Tru Blood, la boisson préférée -…unique- des vampires. Vous pouvez tester quel résus est fait pour vous.
Etc. …
Bref, me rendre sur ce site m’a éclaté pendant un moment.
Malheureusement, beaucoup de détails ridicules ou pauvres m’avaient attristé dans le pilote… Mais je suis déjà passée par ce genre de phrases et je crois vous avoir décrit en long, en large et en travers ce que je pensais des débuts. Et puis n’oublions pas que la série avait subi des rumeurs d’annulation (peu fiables, il est vrai) au tout début, vite démenties, certes. Bref, ma confiance était…non, pas fébrile, parce que je savais que je la suivrais jusqu’au season finale… plutôt… enfin, vous me suivez. Bref. Et puis, j’ai assez répété ce que je pensais de la littérature sudiste parfois très pauvre…
De semaine en semaine, je me suis de plus en plus attachée aux personnages, spéculant avec des proches sur ce qu’il arriverait aux habitants de Bon-Temps, sur les mystères que cachent les personnages, sur… tout et n’importe quoi. Bah oui, parce que Bon-Temps a beau être une petite ville, il y a tout un tas de questions à se poser, tout un tas d’analyses à en tirer!
Ma critique s’est donc de moins en moins mitigée pour laisser place à la simple sériephile qui est en moi. Juste le plaisir de l’adrénaline spectatrice? Non. Car les images sont belles, mes amis, les scénarios pas si bêtes et même de mieux en mieux gérés, comme si le staff avait saisi ses erreurs et voulait rattraper la beauté de l’image à travers l’histoire.
Des clichés du genre dans le pilote aux codes tout juste respectés dans la suite. D’un ennui attristé au plaisir simple de la spéculation. D’une intrigue et de personnages brouillons (y compris le couple héros Sookie/Bill) à la complexification de l’univers… Bref, ne vaut-il mieux pas savoir s’améliorer plutôt que de se perdre dans ses erreurs?
De moins en moins naïve, de moins en moins douce, la série multiplie les intrigues, parfois à sa charge (les scènes autour de la mère de Tara semblent parfois sortir de nulle part et paraissent nous faire perdre du temps) même si toute question semble enfin cacher une réponse (l’identité de Sam, la mystérieuse travailleuse sociale accro aux porcs)…
Certains personnages deviennent vraiment intéressants, on se rend curieux de tout, des personnages principaux aux personnages secondaires. On ne devine pas forcément tout -ce qui, en toute honnêteté m’arrive rarement!- … Bref, un avis plutôt positif en cette fin de saison.
Peut-être peut on souligner que la série se termine un peu en queue de poisson et que l’on espère que toutes les questions laissées en suspens ne seront pas oubliées à la reprise, comme ça arrive trop souvent avec le classique “two weeks, months, years” later. Notons que c’était l’astuce utilisée pour la troisième saison de Six Feet Under… Jason qui se cherche dans la peine, l’avenir de l’embrigadée Sarah ou encore… le… bah le pied dans la voiture du Détective Bellefleur, quoi!^^
Mention spéciale aux effets spéciaux de l’épisode, particulièrement réussis (je pense notamment à la peau d’un Bill en plein jour qui se dandine comme un des Zombies de Romero)!
Oh, pensée sortie de nulle part, ravie de retrouver certains acteurs, by the way! (la jolie toute nue Lizzy Caplan, Anna Paquin…)
Bref, un avis en crescendo et malgré des défauts, non pas picturaux (cette photo!), ni musicaux (ce générique!) mais scénaristiques, avouons-le : j’ai pris mon pied!
Installez-vous. Sentez la moiteur de la Louisiane, le soleil qui frappe à votre porte, la mythologie et l’empreinte de la religion du Sud des États-Unis vous envahir, peu à peu… Bon, allez, plus qu’un an avant les prochaines réponses!