Au-delà de l'horreur indescriptible de ces actes, nous sommes frappés par la jeunesse des terroristes.
Des ados. De jeunes ados boutonneux et fanatisés, hurlant, criant, tuant au nom d'une foi qu'ils ne comprennent sans doute pas et pour un objectif qui les dépasse.
De telles visions du mal font souvent douter de l'existence de Dieu. Comment un Dieu bon peut-il laisser faire de telles choses? Pourquoi les hommes plongent-ils dans la haine? Pourquoi Dieu permet-il qu'on tue en Son Nom? Pourquoi Dieu ne se montre-t-il pas?
Ces doutes ramènent toujours au même point : la liberté.
Si demain Dieu se montrait face à nous, non plus humble crucifié mais dans toute Sa splendeur, nous n'aurions plus d'autre choix que de croire en Lui. Cela nous simplifierait peut-être la vie, mais alors nous ne serions plus libres.
Au contraire, Dieu nous laisse le choix. Le choix de croire ou de ne pas croire. Le choix de faire le Bien ou le Mal. Le choix de raisonner.
Car l'Homme n'est pas un animal. C'est un être doué de raison. Et cette raison doit le conduire à orienter sa liberté sur le chemin du Bien. Parfois, malheureusement, il utilise sa liberté pour faire le Mal. Trop souvent. Il faut donc le pousser à la raison. Le bousculer très fort pour qu'il arrête enfin de s'endormir et de faire n'importe quoi.
Mais concrètement, que faire?
Dans une telle situation, le premier réflexe est de se défendre. Se défendre contre une idéologie de haine. Contre un terrorisme incessant. Contre une armée d'abrutis. Par la diplomatie, les services de renseignement, le poing sur la table.
Mais il faut aussi prier, aimer et enseigner. Enseigner que Dieu est Amour, que l'Homme est libre et que notre espérance est qu'il raisonne suffisamment pour aimer Dieu... Parler aux cœurs et aux esprits. Convaincre. Se faire entendre par tous les moyens. Gagner la bataille de l'immatériel.
Nous avons le devoir d'affronter le relativisme ambiant et devons avoir le courage de dire que certaines idéologies sont négatives. On ne peut pas considérer qu'une idéologie qui va à l'encontre de la liberté de l'Homme et de la charité a une finalité acceptable.
Alors "Duc in Altum!" (Avance au large, Luc V, 4)