Les chiffres du denier de l'Église sont si alarmants que Monseigneur Dubost, évêque d'Evry, a décidé dernièrement d'envoyer un message vidéo à ces fidèles "passagers clandestins" qui consomment mais ne paient pas.
Une grande partie des dons des fidèles permet de payer nos prêtres, de leur offrir une vie décente, de leur donner les moyens d'agir.
D'agir tout au long de notre vie. De la joie du baptême à la tristesse de la mort. Des sourires du mariage aux larmes de la maladie. Du bonheur de la famille à la souffrance de la solitude. De la splendeur de la foi aux doutes du questionnement. De la richesse utile à la pauvreté nécessiteuse.
L'Eglise nous accompagne chaque jour sur notre chemin d'humanité. Sur notre route de foi, nos sentiers d'espérance, nos pistes de charité.
Mais pour accomplir ce projet de civilisation d'amour, elle a besoin de nous. Car l'Etat ne l'aide pas. Car le Vatican vend ses immeubles mais redistribue chaque année beaucoup plus qu'il ne reçoit. Car les mécènes se font plus rares dans un monde individualiste.
Tandis que la une du Monde nous rappelle que les mosquées (nécessaires pour les nombreux croyants qu'elles adressent) prolifèrent généreusement financées par des communes qui contournent la loi et des états riches en pétrole, l'entretien de nos clochers devient un luxe.
Aussi si nous voulons pouvoir continuer à :
- jouer aux billes à côté des autels,
- faire des oreilles de lapin à de vieux curés en aube,
- écouter les ronflements d'une grenouille de bénitier fatiguée,
- siffler des Je Vous Salue Marie sur les routes de Chartres,
- distribuer des louches de soupe à des personnes perdues,
- jouer de l'orgue en mélangeant les pédales,
- ricaner grassement dans de drôles de conférences sur la sexualité,
- appeler "mon père" un jeune prêtre à l'agenda rempli comme Sarkozy,
- confesser tremblotant qu'on a tant désiré tuer le sale chien du voisin,
- regarder la jolie blonde du premier rang en écoutant une homélie sur l'amour qui peut tout,
- faire des soirées prières garnies de salades de nouilles,
- communier le cœur battant en se disant qu'après tout ira mieux,...
... bref si nous voulons vivre dans une communauté aimante, accueillante et remettre l'Eglise au milieu du village...
Donnons au denier de l'Eglise :-)