Magazine Finances
D'abord un Ministre ad' hoc, Patrick Devedjian, est clairement identifié comme responsable, devant sa hiérarchie et les Français, des résultats obtenus. Une série de mesures oblige les administrations à se sentir, elles-aussi, directement actrices et responsables de ces résultats. Deux exemples : 1) Nous nous sommes dotés d'un Code National des Marchés Publics qui conduit à retarder tous nos investissements de 6 mois à 2 ans, à renchérir nos coûts de 25 %. Un coup de balai immédiat et drastique est demandé par le Président : nous observerons la rapidité avec laquelle, il sera obéi ! 2) Le droit de l'Urbanisme sera assoupli ! Enfin. Voilà des années que les Maires, notamment, le demandent. Là encore, on verra dans quel délai le Président sera suivi !
Je n'hésite pas à dire que ces deux engagements valent, selon moi, infiniment plus que 2 milliards d'euros d'annonces abstraites de crédits budgétaires. Et ces engagements ne coutent rien aux Français, au contraire, ils obligent nos administrations, et le droit stupide que nous produisons avec elles, à changer de paradigme : nous placer au service des Français et non l'inverse ! Pour aider le Ministre Patrick Devedjian dans sa tâche, il faudrait le doter d'un « médiateur » aux tracas administratifs, comme René Ricol, a été nommé médiateur au crédit. N'oublions pas que les investissements dans les grandes infrastructures peuvent demander des années au seul motif du droit kafkaïen qui régit leur construction. Lancer, dès demain, l'ordre de service de leur construction ne sera pas si simple.
Certes, ce plan de relance ne nous a pas épargné les vielles recettes bien connues pour aider la filière automobile qui ne font que reporter le problème à plus tard, et les exonérations pour les embauches en 2009 qui vont immédiatement faire tarir celles prévues au cours du présent mois de décembre. Mais là, il s'agit du simple bon sens dont le Président nous annoncera sans doute, lors de ses voeux, qu'il entend le rétablir en France, et ce sera le plus beau cadeau qu'il ne m'aura jamais fait !