Le sens d'une rupture inévitable
Quel choix s'offre à l' ex candidate du PS aux élections de 2012 ? Soit se faire laminer dans un parti qui la deteste Soit si elle est persuadée d'avoir un destin National à rompre enfin les amarres et tenter sa chance non pas seule mais avec tous ceux qui dans et hors d'un parti de plus en plus moisi. Comme pour De GAULLE en 1940, Pour César devant le RUBICON l'heure du choix courageux a sonné.16 novembre 2008
PS REIMS 2008 le sens de la rupture au PS
La future présidente du parti socialiste ne sera pas désignée par les représentants du parti mais par les militants.
Fait nouveau dans ce parti séculaire car pour la première fois sans doute la ligne du parti ne sera plus conduite par la direction mais la ligne définie par la future présidente s'imposera non seulement aux instances dirigeantes mais demain à l'ensemble des militants.
Pour une révolution personne ne peut nier que le changement et mieux encore la RUPTURE a bien eu lieu lors de ce congrès à haut risque.
Deux gagnantes, deux femmes de caractère dont les options politiques fondamentales sont assez proches.
L'une fille de Jacques Delors , l'autre fille spirituelle du même homme.
Mais deux caractères différents et une approche méthodologique opposée.
Seuls les adhérents du parti prendront la responsabilité dans quelques jours d'imprimer le véritable changement de ce parti.
Soit une forme de compromis avec Martine Aubry et le maintien pour l'essentiel des vieux éléphants du parti dans leurs postes de responsabilité. le changement en douceur avec tous
Soit le vent du large pour l'équipe des jeunes loups de Ségolène ROYAL et la rupture définitive.
Le balayage de tous ses opposants dont l'attitude aujourd'hui montre à l'évidence pour ceux qui acceptent de voir que sa défaite en 2007 leur est pour une grande part imputable.
Que feront les adhérents dans quelques jours? leur choix est simple:
Soit maintenir le parti en l'état et surtout conserver les postes à ceux qui ont amené le PS dans le mur.
Soit prendre le risque non pas de perdre c'est déjà fait mais sans doute demain de pouvoir gagner en 2012, en disposant du temps nécessaire et surtout d'un programme déjà partiellement construit pour absorber l'électorat centriste sans avoir à passer des alliances avec François Bayrou qui se retrouverait alors comme Le PEN en 2007.
rappel d'une note publiée avant le congrès de REIMS
PS le massacre et après?
l'épée de Damoclès au dessus du congrès de REIMS
Le massacre qui se prépare, ou les éléphants jouent ils à se faire peur?
les tractations en cours voient se dessiner non pas la convergence vers la motion de Ségolène ROYAL (29% des voix) mais ce que redoutaient bon nombre de socialistes la fracture et l'unification des trois autres motions contre Madame ROYAL.
Bertrand Delanoé (25,29%) Martine Aubry (24,;32%) Hamon (18,48%)
Le tout contre Ségolène sera donc le mot d'ordre du parti. constat désolant mais dont personne ne semble vouloir imaginer et mesurer les conséquences sur le long terme.
Tout d'abord rien n'est encore joué, du fait que les électeurs seront appelés à valider les choix à l'issue du congrès.
deux hypothèses s'imposent:
Soit Ségolène Royal est enfin retenue et le PS devra alors s'unir dans la perspective d'une victoire alors rendue possible en 2012.
Soit elle se retrouverait écartée.
deux sous hypothèses sont alors à prendre en compte:
- les électeurs ne valident pas le choix des dissidents et reconduisent avec une plus forte majorité Ségolène ROYAL
- les électeurs valident la décision du congrès de REIMS.
Là encore Ségolène ROYAL aura de nouveau deux choix:
Soit accepter la décision du parti et donc se soumettre en s'écartant définitivement de la compétition de 2012 qui ne peut que conduire à la défaite;
Soit comme MELANCHON, elle quitte le PS pour créer un nouveau parti radical socialiste en arguant du fait du soutien inconditionnel de son propre électorat.
Seule cette décision lui conserverait toute ses chances de se retrouver à nouveau au second tour de 2012 en ayant au préalable pendant 3 ans la possibilité avec un programme cohérent de laminer l'électorat de son rival François BAYROU.
cette décision est très difficile à prendre,
mais n'est pas CESAR qui veut et le RUBICON doit toujours être franchi si elle pense avoir une destinée nationale à tenir.
cette hypothèse marquerait alors le déclin définitif du PS. La totale responsabilité serait alors celle de ceux qui se sont mis à l'opposé du choix démocratique des électeurs de ce même parti.
Dans ces conditions tant que le congrès ne se sera pas tenu, toutes les hypothèses existent,
mais l'épée de DAMOCLES aussi.
rappel d'une note publiée il y a quelques jours:
Reims, un sacre royal ou le massacre?
Nous serons très vite fixés sur l'avenir du PS. la victoire même modeste de la motion de Ségolène Royal lui donne la légitimité (par ailleurs reconnue par les perdants ) d'être chargée de conduire la convergence vers une motion portée par ses propres convictions.
les tacticiens ou cuisiniers ont beau dire que même avec 29% des votes il en reste encore 71% qui n'ont pas validé ses choix.
Il n'y a que deux alternatives possibles comme l'a bien compris Mélanchon sincère avec ses convictions et qui vient de partir:
Soit prendre acte de la victoire de Ségolène ROYAL en rejoignant sa motion et accepter par avance sa désignation à la candidature présidentielle de ,2012.
Soit s'y opposer et prendre la lourde responsabilité de l'éclatement inévitable dans ces conditions du parti socialiste.
Qui peut avoir ce courage au PS ?
Fabius non, DSK non plus, Aubry non plus,Delanoé Non Emanuelli peut être avant de rejoindre le futur parti de mélanchon.
Le pari de ségolène ROYAL est en passe d'être gagné.
La fronde toujours possible pour l'empêcher de prendre la direction du PS marquerait demain la mort politique de très nombreux éléphants du parti.
L'éclatement politique inévitable du PS laisserait alors le champ libre à la construction et un retour à un véritable parti radical Socialste conforme à son histoire.
Seul parti de nature à regrouper en vidant de ses électeurs le centre droit et le centre gauche.
C'est ce pari que Vincent PEILLON, Emmanuel VALLS et Julien DRAY sont en passe au cours des quelques jours qui viennent de réaliser non pas seulement au profit de la future candidate de 2012 mais pour eux mêmes en ringardisant tous les séniors qu'ils renverront dès le 15 novembre à la retraite (bien mérités sans doute)
Le parti radical socialiste les racines: (wikipédia)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Naissance_du_Parti_r%C3%A9publicain,_radical_et_radical-socialiste#Les_sources_id.C3.A9ologiques_du_mouvement
Extrait:
Les héritiers des Lumières et de la Révolution
Pour les radicaux « Le radicalisme se présente comme l'application politique du rationalisme » (Herriot). La gauche croit au XIXe en la perfectibilité indéfinie de l'humanité, en la raison humaine, la science, le progrès, la démocratie, le suffrage universel, l'instruction gratuite et laïque qui donnerait naissance à un lien étroit entre le progrès intellectuel, matériel et social. Elle s'inspire de l'esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain de Condorcet et s'oppose à l'obscurantisme et au cléricalisme . Les partisans du mouvement cultivent le patriotisme en célébrant en 1790 de la fête de la fédération et en faisant référence à la révolution populaire dirigée par les montagnards en 1793. Ils se disent les héritiers des principes de 1789 et des démocrates socialistes de la Ire République. Pour eux, la république est la promesse de justice sociale et d'avenir meilleur.
« la révolution est un bloc » Clemenceau, (référence à la terreur).
« le bulletin de vote peut et doit se substituer aux barricades. La révolution est une référence, c'est une norme, mais ce n'est aussi qu'un point de départ ».
Tout au long de son évolution le courant annonce son attachement direct à la révolution. En 1905, Fernand Buisson oppose au marxisme un socialisme républicain qui est « le simple développement , l'aboutissement logique des principes de 1789. C'est au nom de la déclaration des droits de l'homme que nous réclamons pour tout homme le droit à la vie humaine dans sa plénitude effective ». Buisson écrit en 1910 que le parti radical est le parti même de la révolution, il tend a réaliser son programme dans la continuité de l'esprit de la révolution. En 1861, Clemenceau confirme cette idée de prolongement idéologique en rappelant que « cette admirable révolution par qui nous sommes n'est pas finie ».
Congrés juin 1901
« la meilleure façon de défendre la république, c'est de la rendre démocratique » : les partisans veulent laïciser, mettre en place des réformes sociales : impôt sur le revenu, retraite des ouvriers, réduction à 2 ans du service militaire En 1902, lors des élections de mai, Combes (radical) arrive au pouvoir : c'est le début de la république radicale.
Le programme politique
Le Radicalisme possède une vision spécifique de l’organisation sociale et humaine fondée sur la primauté de l’individu. Il prend sa source dans l’histoire même de la République à laquelle il est étroitement lié. La profession de foi du radicalisme est composée de cinq points : « Laïcité, Solidarité, Humanisme, Tolérance, Universalisme ».
Lors de la fondation du nouveau parti, la déclaration de clôture de ce premier congrès, lue par camille Pelletan, servit de cheville ouvrière au programme politique revendiqué par les radicaux durant les premières années du XXe siècle. Cette déclaration insistait donc sur l'union à gauche, la nationalisation des grands monopoles, la séparation de l'Église et de l'État et la création d'un impôt égalitaire basé sur le revenu.
Ce programme fut partiellement appliqué durant les années suivantes, profitant d'une alliance à l'Assemblée nationale, entre les socialistes (de Jean Jaurès) et les radicaux (qui mirent Emile Combes au gouvernement). Cette période fut marquée par la spectaculaire lutte contre les congrégations religieuses.
En 1907, au congrès de Nancy, le parti adopte enfin un véritable programme politique (présenté par une commission dont le rapporteur était Édouard Herriot . Nettement ancré à gauche, confirmé par le congrès de Pau en 1913, ce programme, avec quelques dépoussiérages, sera la pierre angulaire du programme politique de ce parti durant plus d'un demi-siècle.
Il prône une politique laïque et anticléricale, symbolisée par l’action du Président du Conseil Émile Combes (1902–1905) qui amènera les lois de séparation de l’Église et de l’État par le Gouvernement Aristide Briand. Il vante la propriété privée : en effet, les radicaux voient dans l’accession des salariés à la propriété le remède aux problèmes de la société industrielle.
Durant l’entre deux guerres, les idées qu'il défend, constituent un ensemble dans lequel se reconnaît une grande partie des Français. Tout d’abord, un attachement profond à la nation et au régime républicain, identifié au système parlementaire, ensuite une conception de la République qui intègre de manière indissociable la laïcité sans sectarisme, érigé en l’un des fondements de la République, dont l’instruction dispensée par l’école est le moteur du progrès social. Le tout est mâtiné d’une conception humaniste de la société et de la politique.