Ce samedi, le rugby français avait rendez-vous avec les coupes d’Europe. Deux semaines de pause, pour se consacrer exclusivement aux compétitions européennes. Samedi 6 décembre 2008 à 16h30, le Stade Français recevait les Arlequins de Londres au Stade de France. Le Président Max Guazzini avait tenté le pari d’organiser une telle rencontre dans la plus grande enceinte sportive de France. Pari audacieux, car les Arlequins de Londres, n’est pas l’équipe la plus connue des équipes que l’on a l’habitude de parler. Cette équipe anglaise qui faisait également partie de la poule de H CUP du club parisien la saison 2007/2008, n’avait pas particulièrement brillé, au contraire, le Stade Français s’était imposé à domicile comme à l’extérieur, même si ces deux victoires n’avait pas été suffisante pour une qualification en quart.
Cet après-midi, le Stade de France a ouvert ces portes à 14h30, pour que le public puisse assister aux différentes animations proposées par le club parisien. Personnellement je ne suis pas très fan de ce genre de manifestations, je suis là pour le jeu et les joueurs. L’ambiance prenait réellement dans le public, comme si le pari de max Guazzini finissait pas être gagnant. Réunir des dizaines de milliers de passionnés de rugby au tour d’un match. Ce n’était malheureusement q’une impression, car au cours du match sifflets et insultes fusaient à l’encontre de l’équipe anglaise ou de l’arbitre dépassé par les événements. Le match pouvait donc commencer avec l’arrivée du ballon toujours aussi spectaculaire. Du côté parisien, l’équipe allait une nouvelle fois jouer sans n°15. Nicolas Jeanjean, Ignacio Corletto et Lionel Beauxis étant encore blessés, c’est le jeune D. Camara, qui allait garder les portes de la maison parisienne. Les premières impressions d’un match avec le Stade Français se concrétisent généralement à la fin. Si JM. Hernandez était de retour, son coup de pied magique faisait défaut en début de match, ce qui rendait l’équipe fragile. Vérification au bout de 12 minutes de jeu, où dans une totale confusion, les joueurs anglaises et leur pression légendaire ont pu récupérer un ballon à quelques mètres de l’en but parisien pour aller aplatir. A la 26ème minute, nous assistions au même gendre d’action sur le même côté, avec un D. Camara fébrile et déstabilisé par le haut niveau professionnel, qui se fait bousculer lors de la récupération du ballon par un anglais plus ambitieux, pour finalement aller aplatir sous mes yeux déconfits. Il n’y avait que 12-0, mais contre une équipe anglaise, je savais que le match serait difficile. A plusieurs reprises, les joueurs anglais se sont faits pénaliser par des fautes de jeu qui rendaient difficile les avancées parisiennes. Ces fautes étaient réalisées suffisamment loin pour que les parisiens ne puissent pas tenter la pénalité. Le jeu anglais est fin et il faut un corps arbitral à la hauteur pour ne pas se faire piéger. C’est ce qui malheureusement est arrivé. A cinq mètres de l’en but anglais, faute qui aurait du valoir un essai de pénalité pour les parisiens car l’essai était immanquable. Finement joué de la part des anglais qui se voient adjuger un pénalité et un carton jaune. A la pause, le score est de 12-3 en faveur des Arlequins, et pourtant l’espoir est toujours là. Il reste 40 minutes pour inverser la tendance. Nous allions en profiter car nous étions derrière l’en but anglais. Je me régalais à l’idée de voir nos ailiers déborder ou bien, nos troisième lignes pénétrer la défense anglaise au ras. A la reprise, les joueurs anglais étaient donc en infériorité numérique, il fallait aux parisiens en profiter rapidement pour rester dans la course pour la victoire. Pendant cette deuxième période, je peux dire que les parisiens ont essayé. Ils essayé par tous les moyens possibles de marquer des essais. A la 46ème minutes, JM. Leguizamon profite d’un petit trou pour marquer après un regroupement devant les poteaux anglais. A ce moment, tout le public du Stade de France y croyait. Les joueurs nous avaient montré un rugby offensif payant. A 12-10, tout est possible. Les deux équipes peuvent faire la différence. En 2ème période les anglais ont fait trois incursions dans le camp parisien pour un total de 5 minutes. De leur côté, les stadistes ont employé les trois styles de jeu du rugby. L’utilisation du jeu déployé avec les enchaînements Oelschig (N°9), Hernandez (N°10), Liebenger (N°12), Bastareaud (N°13), en quelques secondes le ballon avait traversé toute la largeur du terrain, d’un côté comme de l’autre le ballon circulait mais la défense anglaise tenait bon. Les parisiens ont essayé le jeu pénétrant, avec ses avants, Roncéro (N°1), et surtout ses 3ème ligne Sergio Parisse, JM. Léguizamon en percussion. On assistait à une guerre de tranchée où chaque centimètre gagné permettait d’espérer un essai à la clé. Rien n’y faisait, ni le jeu déployé ni le jeu pénétrant mettait à défaut cette défense anglaise. Il ne restait donc que le jeu au pied orchestré par le maître JM Hernandez. Les minutes défilaient et rien ne venait, pas même le pied du grand JM. Hernandez. Pas un essai par une pénalité, en faveur des parisiens. Jusqu’à la dernière seconde les parisiens ont joué et essayé de déborder cette défense anglaise. En vain, c’est une défaite au Stade de France que les stadistes allaient encaisser. Il y a des rencontres où malgré des efforts de diversité dans le jeu, rien ne passe. Paris s’incline donc 10-15, et laisse filer ses chances de qualifications pour les quarts de finale de la H CUP. Rendez-vous samedi prochain à Londres, pour un match retour revanchard.Les photos du matchs
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