Par Bernard Vassor
Similia similibus curantur (Les sermblales sont guéris par les semblables) ........
Samuel Hahnemann a vu le jour le 12 avril 1755 à
Meissen(Saxe) où son père était peintre sur porcelaine. Il fit des études de médecine à Leipzig, et reçu son diplôme en 1779. Confronté à l'impuissance de divers médicaments pour obtenir la guérison de ses patients, il se livra à des recherches en étudiant les propriétés de certaines substances. Pour en vérifier les effets, il se livra à des essais sur lui-même. En absorbant un breuvage à base d'écorce de quinquina il fut pris de symptômes identiques à ceux d'une fièvre intermittente (fièvre tropicale ou paludisme). Ce fut pour lui un trait de lumière, la même substance qui donne un mal à celui qui ne l'a pas, guérit celui qui en est atteint sa conclusion étant que l'organisme ne pouvant être atteint en même temps par deux maux semblables, en opposant un mal à un même mal, il se produit une réaction positive qui conduit à la guérison. Utilisant des substances parfois très toxiques ou des poisons violents utilisés en quantité infinitésimale, il fabrica des mécaments en mes mélangeant avec du sucre, du lait ou de l'alcool, sous la forme de globules
gros comme des graines de pavot .
Il pratiqua dans plusieurs villes d'Allemagne, donna des cours publics, mais se trouva confronté à l'hostilité de ses confrères médecins traditionnels. Il fut persécuté, ridiculisé, accablé d'injures. Il rencontra une jeune française venue le consulter, Mlle Mélanie d'Hervilly Gohier, qui avait cinquante ans de moins que lui. Il l épousa, et décida de venir s'installer à Paris où sa réputation l'avait suivie. Mais il ne rencontra pas la même haine que dans son pays, et un certain nombre de ses élèves devinrent des adeptes fervents et propagèrent son enseignement. Il ouvrit un cabinet à Paris,
4 rue de Parmequi ne désemplissait pas. Les attaques de ses ennemis étaient repousées par des adeptes qui publièrent les ouvrages d'Hahnemann.
Hahnemann au chevet de la fille d'Ernest Legouvé, bas relief ....... On raconte souvent l'histoire
d'Ernest Legouvé, qui avait une fille agée de quatre ans que tous les médecins les plus éminents de la capitale avaient déclaré incurable.
Victor Schoelcher, l'ami de Legouvé, ayant entendu parler de ce médecin hors du commun, pressa un jeune homme
Amaury Duval (un élève de Ingres) d'aller chercher Hahnemann rue de Parme, et le décida à venir en consultation chez Legouvé qui habitait alors 14 rue de la Victoire. La guérison huit jours plus tard de la fille de l'académicien auteur d"'"
Adrienne Lecouvreur" fut connue immédiatement et provoqua un engouement extraordinaire, pour celui qui la veille avait été conspué par ceux-là même qui lui tressaient des couronnes. Mais la haine de certains confrèes ne fut pas éteinte pour autant. Legouvé* rapporte les propos haineux propagés par ces hommes de science à l'égard de l'inventeur de l'homéopathie. Samuel Hahnemann est mort à Paris le 2 juillet 1843. La ville de
Leipzig qui l'avait chassé comme un pestiféré en 1820, lui a élévé un monument en 1850 ! Je ne me souviens plus de qui est la phrase suivante : "
Il ne fut jamais si grand, qu'allongé sur son lit de mort"
Une photographie présumée de Samuel Hahnemann. ........... *Ernest Legouvé
Soixante ans de souvenirs, Hetzel 1888 ......
En 1796, Hahnemann publie "Essai sur un nouveau principe pour démontrer la valeur curatives des substances médicinales, suivi de quelques aperçus sur les principes admis jusqu'à nos jours" En 1810 L'Organon de l'art de guerir
Puis de nombreux ouvrages, traitant de "pathogénie" et un traité des maladies chroniques.
Il remit en avant le principe de similitude, énoncé par Hippocrate.
Le quinquina arbuste originaire du Pérou doit son nom à une comtesse de Chinchon, femme du vice-roi du Pérou guérie d'une fièvre (le paludisme) grâce à cette substance extraite de l'écorce de cet arbrisseau, le fit venir en Espagne en 1632. Pour remercier la comtesse, on donna le nom de chichona à la plante, qui devint par la suite le quinquina.