Les mathématiques sont parfois utilisées par des artistes et permettent de réaliser des oeuvres de grande beauté dans les arts graphiques, mais aussi en littérature ou en musique. On pourra se référer aux documents suivants :
- Mathématique et art, à propos d'une exposition qui a eu lieu à Paris en 2007
- Les mathématiques de Raymond Queneau, où vous pourrez retrouver quelques-uns de ses célèbres Cent mille milliards de poèmes.
Cependant les mathématiques ont aussi une beauté qui leur est propre. Si en sciences physiques ou en sciences naturelles on apprécie une théorie dans la mesure où elle représente plus ou moins fidèlement la réalité, c'est à dire dans la mesure où elle est plus ou moins vraie, cela n'est pas possible en mathématiques, puisque tout y est vrai, par construction. Il n'y a pas de degré de vérité mathématique plus ou moins grand, ce qui est mathématique est vrai, ce qui n'est pas vrai n'est pas mathématique. Les mathématiciens sont donc amenés à évaluer leurs travaux à partir d'autres critères et la beauté, même s'ils ont un peu de mal à la définir, fait partie de ces critères.
De façon un peu provocatrice, Hermann Weyl déclarait : "Mon travail a toujours cherché à concilier vérité et beauté, mais lorsque j'avais à choisir entre l'une et l'autre, généralement je préférais la beauté."
L'article "Beauté mathématique" de Wikipédia essaie d'éclairer ce que les mathématiciens peuvent entendre par beauté quand ils parlent de leur matière. Mais le sujet est loin d'être clos. Il a même donné lieu cette année à la publication de deux livres :
- "Esthétique et mathématiques : Une exploration goodmanienne" de Caroline Jullien (PU Rennes - juillet 2008 - 274 pages); voir sur amazon...
- "L'étrange beauté des mathématiques" de David Ruelle (Odile Jacob - octobre 2008 - 224 pages); voir sur amazon...