Cessez d'accepter un
monde où les riches et
les puissants aient droit
de disposer de l'art !
LETTRE A MON PERE
Mon père, je vois bien que je me suis trompé
En voulant devenir un poète, un lettré ;
Je n'ai réussi qu'à me fatiguer
Et qu'à tournicoter, tout brouillé.
Je suis allé plus loin qu'à nous il n'est permis ;
On m'accable de haine et de raillerie ;
Où je suis né j'aurais dû rester,
Tous ont eu raison de me châtier.
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Aujourd'hui si tu revenais tu me retrouverais
Comme cette faux que tu as laissée
Hier soir dans des herbes obscures et se souvient très frais
D'avoir sous tes doigts travaillé.
Armand Robin