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Le maire de Louviers, président de l'agglomération Seine-Eure, est également vice-président de l'association pour la réunification de la Normandie. Suite aux propos tenus par le Président de la République sur l'organisation administrative et territoriale française (« les Français n'y comprennent rien ») et sa remarque sur l'existence de deux Normandie alors qu'il serait souhaitable, selon lui, qu'il n'y en ait qu'une, un débat a été organisé sur le plateau de France 3 Caen.
L'émission « La voix est libre » donnait la parole, l'autre samedi, à des élus bas et Hauts-Normands dont Franck Martin, invité pour son appartenance au Parti radical de Gauche.
Une fois faite la présentation des invités, un tour de table a été organisé. Le journaliste présente alors brièvement Franck Martin dont la première parole est la suivante : « il m'arrive aussi d'être de gauche. » Quel aveu ! Cela veut-il dire que la plupart du temps il est de droite ? Souvenons-nous de sa campagne électorale législative. Il écrivait : « Comme Ségolène je veux construire une coalition arc-en-ciel du PC au centre contre la droite. » Une phrase qui n'a aucun sens puisque le centre c'est la droite.
Maintenant on a compris pourquoi il s'acharne tant contre ceux qu'il qualifie d'archaïques. Les « modernes » de gauche veulent gouverner avec le centre donc la droite. Le renouvellement qu'il préconise tant, c'est : « que pour gagner il faut retrouver les électeurs qui ont fui vers le centre ». Bernard Leroy, candidat du centre, chouchouté par Franck Martin à la CASE, s'est dépêché, au second tour, de rejoindre Françoise Miquel, la candidate de l'UMP. Franck Martin veut gouverner « avec des gens d'opinion différente, sans sectarisme politique ».
Alors, méfiance. La réunification de la Normandie est peut-être un rideau de fumée qui cache une autre réalité : la réunion de la gauche molle avec le centre dur.