Alors qu’on a cru vivre un remake du match de mardi, les Lakers se sont tout de même imposer sur le fil contre les Wizards. Ils finissent donc leur mini road-trip avec un bilan de 2 victoires pour une défaite mais sont certainement moins sereins que lorsqu’ils ont commencé la semaine.
Pour commencer le match, c’est le cinq habituel des Lakers qui va débuter. Comme bien souvent cette saison, c’est Gasol qui va ouvrir le score, avant de se transformer en passeur pour un trois point de Derek Fisher. En ce début de match, les deux équipes marquent tout ce qu’elles tentent, offrant un beau spectacle aux supporters du Verizon Center. Cependant, les Lakers vont vite prendre l’avantage grâce à leur jeu très rapide et leur domination intérieur et notamment Bynum qui affichera 10 points après 7 minutes. L’écart augmente donc : + 11 après seulement 4 minutes. Et tandis que Kobe va réussir une magnifique action, en frappant la balle sur la planche, de la récupérer et de la ressortir pour Gasol qui était seul, les deux équipes décident de resserrer les défenses, ce qui va stabiliser l’écart. Les Wizards parviennent à se trouver un chemin vers l’anneau la plus part du temps, ne prenant que très peu de shoot en dehors de la raquette. Mais les Lakers réussissent de bien beaux mouvements offensifs avec, sur certaines actions, un mouvement de balle à en faire perdre la tête à leurs défenseurs. Les deux équipes se neutralisent donc et l’écart est de 11 points à la fin du quart temps grâce, notamment, à un très bon Andrew Bynum. 35 – 24 en faveur des visiteurs.
Pour reprendre le 2ème quart-temps, le jeu proposé sera nettement moins beau à regarder. Les Wizards perdent pas mal de balle mais parviennent tout de même à se ressaisir en défense puisque les Lakers ne trouvent pas le chemin du filet à cause d’un jeu bien trop rapides et des choses tentées qui paraissent impossibles. De plus les Angelinos ont décidé de ne plus défendre, laissant leur joueur direct prendre des shoots à mi distance, sans opposition ou presque. Absolument personne ne parvient à redresser la barre. Seul Farmar va monter son niveau de jeu, marquant 7 des 8 premiers points des Lakers, ce qui permet à son équipe de garder l’avantage au score.
Les Wizards ne vont cesser d’accélérer le jeu, ne jouant quasiment qu’en contre attaque. Les Lakers vont alors tenter de faire pareil et les spectateurs croient alors regarder un match de l’US Open tant leurs yeux vont d’un côté à l’autre du terrain sans même avoir le temps de tout voir. Mais la grosse différence dans ce quart-temps c’est que les locaux parviennent à bloquer les intérieurs des Lakers, seul Gasol va parvenir à s’imposer des les dernières minutes de la mi-temps. Radmanovic va se souvenir qu’il peut marquer de loin, prenant un shoot, avec malheureusement la pointe du bien sur la ligne, mais il fera néanmoins beaucoup de bien, repoussant les Wizards à 7 points. Les locaux vont d’ailleurs faire l’élastique jusqu’à la fin du quart-temps, ne parvenant jamais à recoller au score. Ce sont d’ailleurs les rebonds offensifs qui vont sauver les Lakers dans cette mi-temps puisque sur la fin, ils en prennent énormément. Finalement, la dernière action avant de rentrer au vestiaire sera pour Caron Butler, qui ira au casse pipe se faire contrer par Bynum. Les locaux son bien revenu, plus que 5 points d’écart : 58 – 53.
Les Lakers vont plutôt bien reprendre la seconde mi-temps, avec une bonne défense et des bons shoots extérieurs. C’est d’ailleurs Radmanovic qui va allumer le premier avec un shoot longue distance. En face McGee fait peut-être l’action qui coutera le match à son équipe plus tard : un goal tending offensif alors que la balle avait l’air de rentré… Vous avez dit bête ? Bynum continue à faire c** bon match, il réussit à s’imposer de nouveau sous les anneaux et gobe pas mal de rebonds. Kobe lui, à l’image des arbitres, est plutôt moyen. Il force pas mal de shoot et ne trouve comme solution que de venir chercher des fautes sous l’anneau et même si cela lui réussit plutôt bien, Kobe n’est pas dans un grand soir… L’écart augmentant rapidement malgré tout ( + 15 à la moitié du quart-temps ), les Wizards décident d’appliquer une défense de zone 2-3 mais elle n’aura pas plus de réussite que la défense d’homme à homme. L’écart va même monter jusqu’à 20 sur un 3 points de Radmanovic. Et la défense des Lakers semble retrouvée par moment, avec une agressivité exemplaire mais ils ne sont apparemment pas capables de tenir tout le match avec cette agressivité. Toutefois, et j’ai envie de dire comme d’habitude, la déconcentration va venir s’installer chez les Lakers et ce en fin de quart-temps. Perte de balle sur remontée de balle ou plus aucune solution offensive illustre parfaitement cela. L’écart va alors se stabiliser : + 15 pour commencer le dernier quart-temps. 87 – 72.
Le dernier quart-temps se profile donc et les Lakers ne devraient pas avoir à s’inquiéter, la seconde unit devrait jouer tout le quart-temps… Mais c’était sans compter… sur eux même ! Car les Lakers se sont fait peur, encore une fois, pourtant tout avait bien commencé dans ce quart-temps puisque Odom marque le premier panier avec un shoot au-delà des 7.23 mètres et on peut même voir Phil Jackson rigoler sur le banc… Chose aussi fréquente que de voir DJ MBbenga sur le parquet… Mais les choses vont assez vite changer. Les Lakers tournent autour de l’anneau, personne n’osant pas attaquer celui-ci ou un prendre un shoot. Ils vont alors accélérer le jeu, de même que leurs opposants. Ce la va profiter aux locaux puisque les ors et pourpres ne vont plus trouver de solution offensive, laissant les Wizards revenir dans le match grâce à un run 11 – 0, seulement 8 points sépare alors les deux équipes. Il faut noter que durant 4 minutes 40 les Lakers n’auront pas marqué un seul point ! Inquiétant vous avez dit ? La seule chose qui permet de garder la tête hors de l’eau pour les hommes de Jackson sont les rebonds offensifs avec un Bynum et un Gasol bien présent dans ce secteur. Il reste 43 secondes à jouer, les Wizards sont revenu à un point grâce à un lay up de Butler. Balle pour Kobe, il s’appuie sur son ancien coéquipier, fadeway, ça rentre via à la plache. 3 points d’écart, 24 secondes. Blatche va réussir à mettre un tip in avec 14 secondes restantes. Faute sur Kobe qui est alors à 12/12 sur la ligne. Il marque le premier. Rate le deuxième… 2 points d’écart, une possession pour les locaux. Butler a la balle, 4 secondes à jouer, il accélère, tente de déborder Ariza, s’arrête à trois point, le Lakers saute, 2 secondes, il shoot….. et rate !
Les Wizards seront passé tout prêt d’un exploit mais la logique est finalement respectée. Les hommes de la capitale auront des regrets, ils auront fait douter ceux qu’on donnait favoris en début de saison même si ceux là n’impressionne plus grand monde…
Malgré tout, les Lakers restent encore leurs seuls vrais adversaires. La remontée des Wiz’ n’aurait jamais du avoir lieu, de même que la défaite à Indiana. Mais tant qu’ils n’auront pas compris qu’il faut jouer 48 minutes sur un match, les Lakers n’auront rien à espérer cette saison.
A préciser également que le banc des Lakers a été allégrement dominé par celui des Wizards : 49 points contre 23 seulement pour les ors et pourpres. Ceci ajouté au 50 in the paint concédé, on ne sait trop que retenir de positif dans cette victoire…
Phil Jackson : « Mauvais coaching. C’était ce que c’était ce soir. Les jeunes, la seconde unit, ne tiennent pas la route lors du 4ème quart qui est trop intensif pour eux. Je vais devoir changer des petites choses à ce sujet. «
Kobe Bryant : « Nous pourrions jouer beaucoup mieux que cela. Les matchs comme ça ne nous correspondent pas. «
Caron Butler, à propos de Kobe : « On se touchais beaucoup. J’y suis allé, je suis monté sur lui et je lui ai dis « Aller, donne en moi un ! « «
Caron Butler qui répond à son coach qui avait déclaré qu’il a prit le shoot trop tard : « Nah, vous savez, c’est le genre de situation dans laquelle vous voulez que le ballon rentre au buzzer. S’il rentre et qu’il reste une seconde, un joueur peut attendre de l’autre côté en demandant la balle. C’était comme une de ses situations, quand le temps s’écoule, que le ballon rentre et que vous courez au vestiaire en levant les bras. «