Ce sera le prix à payer pour un Parti Socialiste divisé en deux. Quelles que soient les orientations nouvelles qui finaliseront un projet d'alternance politique, comment le PS pourrait vaincre avec un électorat partagé, un refus d'alliance vers le centre-gauche et un candidat à choisir entre Strauss-Kahn, Fabius, Delanoë et Hollande? Le PS nouveau part avec une balle dans chaque pied et les poches bourrées de dynamite. Il s'oriente vers un nouveau statut d'éternel perdant au niveau national.
Aujourd'hui le Conseil National entérinera l'organigramme de la nouvelle direction. Les propositions de Ségolène Royal ayant été rejetées, c'est une direction composée uniquement des représentants des motions Aubry, Delanoë et Hamon. Ainsi l'on revoit les anciens conserver ou revenir sur le devant de la scène: Jean-Christophe Cambadélis, François Lamy, Claude Bartolone, Benoît Hamon et Razzy Hammadi, parmi les principaux. Certes, des personnalités de valeur à titre personnel, mais non représentatives à elles seules du renouveau de gauche. Derrière Cambadélis et Bartolone il y a Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius.
Vincent Peillon vient de déclarer "Les conditions de rassemblement ne nous semblent réunies". Le député européen, et soutien de ségolène Royal, estime que le "Tout Sauf Ségolène" continue d'animer le camp de Martine Aubry.
Une situation qui consolide Nicolas Sarkozy et la perspective d'un second mandat.