Magazine Politique
L'opinion publique moderne se décide par réaction. L'image de "mou" qui colle à François Bayrou va l'aider pour 2012, contrairement à certaines critiques actuelles sur ce point.
L'opinion publique moderne élimine par réaction. Les Etats-Unis ont montré la voie depuis longtemps.
Chaque alternance repose sur un leader en opposition avec le tempérament de celui qui, au pouvoir, est rejeté.
Bush n'aurait jamais été élu sans la volonté de tourner la page au laxisme de Clinton. Un président "rigoriste" a donc été choisi.
Obama, plus intellectuel et conceptuel, n'aurait pas été choisi sans le rejet des "simplismes de Bush".
En France, le courant pro-Sarkozy basé sur "l'énergie en mouvement" n'aurait pas pris naissance sans le rejet à cette époque de "papy Chirac" perçu comme dépassé par la modernité.
Mais l'énergie ultra-volontaire de Sarkozy commence à provoquer des réactions. Les Français risquent de redécouvrir des charmes au "sage qui rassure car garant de grands principes consensuels".
Si ce climat se conforte, le volet "mou" qui colle à Bayrou pourrait devenir un atout d'une opinion lassée d'un Président qui veut tout régenter dans l'urgence. Cette logique est déjà le socle d'une partie de la popularité de Fillon ...