Magazine Science

Anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

Publié le 06 décembre 2008 par Raymond Viger

Anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

Robin Drevet

Le 10 décembre 1948, l’Organisation des Nations Unies adoptait la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, texte fondateur pour la politique de nombreux États.

Seulement, qui sait que nous en fêtons les 60 ans aujourd’hui? Personnellement je ne m’en rappelais pas et il m’a fallu passer devant le manifestival d’État d’Urgence (Événement organisé sur Montréal pour les sans-abris) pour y voir une pancarte annonçant cet anniversaire, cette dernière a été comme un coup de poignard quand on sait que ce texte prône l’égalité universelle et la décence et que les sans-abris, surtout à Montréal, vivent dans tout autre chose que la décence ou l’égalité.

Je me suis alors demandé où en sommes nous aujourd’hui sur la question des droits de l’Homme (qui porte d’ailleurs déjà dans son terme une coquille propre à la langue française, et les Femmes alors?)?

Bien sûr on nous répondra que comparativement aux années d’après guerre, il y a eu beaucoup d’évolutions en particulier sur les droits de la Femme, des Enfants…pourtant certaines choses restent encore à améliorer et il y a du travail!!!

Justice égalitaire

Si l’on regarde le monde occidental (Europe, Amérique du Nord, Japon), ce sont en général des États de droit qui garantissent une justice égalitaire pour tous sans distinction de race, de sexe, d’orientation sexuelle et de classe, qui laissent au peuple le choix de décider, bref la démocratie moderne.

Homosexuel, femmes et marginaux

Pourtant certaines populations sont moins bien loties que d’autres : la population homosexuelle reste encore discriminée (unions civiles, travail), les femmes victimes de violences conjugales (une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint), et sans compter tous les marginaux qui ne trouvent pas sa place dans la société qu’on leur propose. Il existe en plus des disparités à l’intérieur de ces pays, la question de l’assurance-maladie, la retraite, l’accès au marché du travail sont très présentes aux États-Unis.

Démocratie

De plus est ce que la démocratie que l’on nous propose est réellement la réponse aux besoins et envies du peuple? Est-ce que le vote est le seul moyen d’expression de la volonté populaire? En dehors de certains pays où la grève et les différents mouvements sociaux sont un moyen de se faire entendre, de nombreux pays sont sous la pression de lobby d’entreprises et secteurs divers. Peut-on réellement parler de droits de l’Homme dans ses conditions? Ne serait ce pas plutôt la loi du marché qui prédomine, comme on peut le voir ces derniers temps avec les sommes faramineuses consacrées à la sauvegarde des marchés boursiers, au détriment de la population endettée de divers crédits et hypothèques?

Mais pour admettre cela il faudrait que ces pays fassent une introspection de leur manière de fonctionner, et reviennent dans l’esprit de la démocratie et de leurs constitutions qui toutes disent agir par et POUR le peuple. Lorsque les États-Unis refusent de s’investir dans le combat environnemental, n’est ce pas le droit des générations futures qu’ils spolient? Quand l’Union Européenne décide d’adopter un décret pour renvoyer les immigrés clandestins chez eux (ce que la France fait depuis maintenant plus de 2ans), n’est-ce pas refuser à des Hommes et Femmes la volonté de trouver un endroit plus propice pour eux-mêmes et leur famille?

Certes vous pouvez me répondre qu’il y a pire ailleurs et c’est justement là le problème, à force de toujours se comparer avec l’Autre: Saddam Hussein ex-dictateur irakien, Vladimir Poutine premier ministre russe, Hu-Jintao «président» de la République POPULAIRE de Chine, ou encore Fidel Castro et le colonel Kadhafi, on oublie de se regarder soi-même, alors sûrement que notre Occident est plus développé, plus démocratique, plus juste et égalitaire que ces territoires mais est-ce une raison suffisante pour oublier ce qui n’ont pas accès à ces grandes valeurs chez nous?

Je ne dis pas de ne pas aller aider ceux qui souffrent plus que nous, ce serait être ethnocentrique et nationaliste (deux termes que je hais par-dessus tout), mais faire croire à ses concitoyens qu’ils sont bien lotis parce qu’ils ne souffrent pas d’épidémie de choléra, de la faim ou du froid, c’est oublié tous les sans-abris, ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un traitement convenable, qui ont du mal à subvenir à leurs besoins fondamentaux.

Donc pour la célébration de l’anniversaire de ce texte fondamental, avant de jeter la pierre au Zimbabwe, à l’Iran, à la Lybie, ou à Cuba, pensons aussi regarder du côté de la Somalie, du Botswana, de la Corée du sud qui sont des exemples de pays qui garantissent des droits pour leur population mais dont on entend peu parler, et du côté du Canada, de la France, des États-Unis qui tentent de rogner de plus en plus nos droits acquis de longues dates. À croire que pour être médiatique dans les pays émergents il faut être dictateur, sexiste, homophobe, extrémiste…

Messieurs et Mesdames les dirigeants du monde moderne, n’oubliez pas que vous avez sous votre responsabilité des Hommes et des Femmes qui font parfois face à des problèmes insurmontables et qui vous ont donné leur confiance pour les représenter, et qui attendent donc en retour que cette confiance ne soit pas utilisée à des malversations et bassesses politiques, économiques ou sociales, n’est-ce pas M. Stephen Harper, M. George W. Bush, M. Dominique de Villepin, M. Berlusconi, M. Medvedev, M. Sarkozy et autres politiciens qui ont oubliés qui leur avait confié leur pouvoir et surtout qui pouvait leur reprendre.

Ce texte est un reflet d’une position personnelle et n’engage aucunement les organismes de Reflet de Société ou du Journal de la Rue, ou de n’importe qui rattaché à ces organismes.

PUBLICITÉ


Retour à La Une de Logo Paperblog