N’a-t-il pas en Sandy Sims une réplique idéale dans le domaine artistique ?
Sur Sosyland bien-sûr !
Une femme qui tient une place à part. Une comète qui nous éblouie ! Une surdouée du spectacle et des shows ! Pourquoi ?
Tant par la diversité des spectacles qu’elle offre au public, que du fait qu’elle est seule à les réaliser et les mener dignement d’une main de maître. Du cousu main, mais attention ! Avec du fil d’or ! Car les show de Sandy Sims sont réputés non seulement en France mais à l’étranger.
Sandy
Sims…Princesse de Sosyland ? « Affirmatif les p’tits gars »,
comme dirait Serge Gainsbourg
Alors une sorte de jumelle cachée de Stéphane Bern… son masque de fer ?
Lectrices et lecteurs, je vous invite maintenant à prêter une attention particulière à ce qui va se passer sous vos yeux…
Chef ! Roulement de tambour…………
Regardez bien, je tiens dans ma main une plume.
Main droite Audiovisuel’Land et main gauche Sosyland. Ok ?
Bon, je continue…
Au cours du changement de main à savoir le passage d’Audiovisuel’Land à Sosyland, s’opère une métamorphose…
L’usage de la plume d’un royaume à l’autre se transforme, passant de l’écriture à celui de la parure.
L’art de la plume…qui est le panache du style et des mots bien lancés sur Audiovisuel’Land, devient sur Sosyland, avec l’habileté et la créativité artistique de Sandy Sims : boas et milles parures qui se déclinent de la tête au pied, en explosions de couleurs pour que vive la fête !
Par la plume et non le fer (calamo non fero) cher à Stéphane Bern, devient alors ‘Par la plume et le strass’…à Sosyland, sous le ciel de Sandy.
Qu’en
pensez-vous ?
Sandy Sims, 6 fois star et princesse de Sosyland. Oui !
Mais cette surdouée du monde du spectacle est tout autant sympathique et pleine d’humour. Quelle soit en Marilyn, BB ou encore Dalida, elle aime faire participer le public avec un brin de taquinerie…
Sandy à toi !
Ma chère Sandy Sims, je suis ébloui par ton profil d’une femme aux multiples personnages…
Il y a une chose qui est certaine, même si cela fait 21 ans que j’évolue dans le monde du sosie, je ne suis le sosie de personne à la base. En revanche, lorsque j’étais plus jeune, avant d’être maman, où j’avais les joues un peu plus remplies, je ressemblais beaucoup à Jeane Manson. On me le disait extrêment souvent.
Je ne puis donc pas vraiment dire que je suis le sosie de qui que ce soit, mais je fais ce qu’on appelle de la transformation physique et vocale.
C’est vrai que j’ai beaucoup d’amis dans le monde des sosies (Sosyland). Il y a aussi des personnes dans ce monde là, qui ne m’apprécient pas trop, parce qu’ils se disent : « Qu’est-ce que je fais là ? Alors qu’au naturel, elle ne ressemble à personne ».
Je ne m’y suis pas collée de
moi-même, cela s’est fait vraiment tout seul. Les agences de sosies m’ont
téléphoné, du coup je me suis trouvée propulsée dans ce monde là, avec beaucoup
de plaisir d’ailleurs, car j’ai pleins pleins de copains dans Sosyland.
Mais à la base, je n’ai pas cherché à faire du sosie, d’ailleurs sur aucune de mes documentations, il n’y a écrit le mot ‘sosie’. Mon spectacle s’appelle : « Métamorphoses », car je me transforme.
Lecture du site : « Une invitation physique et vocal en directe des plus grandes stars »
Effectivement, souvent lorsque l’on m’appelle, l’on me dit : « Je cherche le sosie de Marilyn, je crois que c’est vous ? ». Il est évident, depuis 21 ans que je vis dans ce milieu, que tout le monde me considère comme sosie de ‘Marilyn’ !
Quelles sont les circonstances qui ont déclenché ton entrée dans Sosyland ?
Cela a été très très spéciale, cette entrée dans le monde du sosie. Ca n’était pas voulu à la base. Mon parcours artistique a commencé très jeune. A 5 ans, j’ai fait beaucoup de danse et de piano au Conservatoire. J’ai donc une formation non seulement musicale, mais aussi de danse et de théâtre. D’abord de la danse classique, puis à partir de 9 ans, j’ai touché à tout : rock, claquettes, danse sportive… J’ai donc évolué dans tous types de danses. J’ai fait aussi 10 ans de flamenco et 4 ans de danse orientale. Je n’ai pas encore touché au hip-hop !!! Et le jazz ? J’en ai fait un nombre incalculable d’années. Quant au classique… J’en fait toujours.
Tout cela nécessite un entretien. Quand on vieilli, on a du mal à garder le niveau qu’on avait acquis à l’âge de 18/20ans. Après c’est plus difficile de progresser, le corps vieillit. Il faut plus d’efforts, pour arriver au même résultat. Au niveau de l’entretien, je suis donc encore bien souple et en pleine forme, et je pense que c’est dû à tout ça.
Donc, ayant commencé dans le monde de la danse, avec une formation artistique bien poussée, j’ai passé mon bac. Ensuite, j’ai fait une école d’attaché de presse à Lyon qui s’appelle l’EFAP (Ecole Française d’Attaché de Presse).
Pendant ces études supérieures, j’ai commencé à danser le week-end dans des revues cabarets et music-hall, comme danseuse avec paillettes, plumes et strass. Je ne faisais pas de top-less (seins nus). On faisais du french-cancan et ça déménageait !
Je travaillais également avec un
ami magicien, de ma promotion de l’EFAP.
A 18ans, j’ai donc commencé une carrière artistique en tant que semi-professionnelle : partenaire de magicien et danseuse de revue. C’était tous les week-end et la semaine : les études.
A l’EFAP, j’ai fais la connaissance d’Huguette Funfrock, le sosie de la reine d’Angleterre, qui habitait à Villeurbanne -banlieue lyonnaise-. Elle est venue un jour nous parler de l’association qu’elle avait monté : ‘Sosies Club International’,. Elle organisait des spectacles de sosies, novateur pour l’époque. Donc tu vois, avant toi, elle avait eu la bonne idée de regrouper les sosies. Cela date des années 88 ou 89, et elle a vachement fait avancer le phénomène sosie. A la fin de sa conférence à l’EFAP, mon copain magicien et moi-même sommes allé lui parler. Nous lui avons dit : « Ecoutez Mme Funfrock, nous faisons des spectacles de magies ». Elle nous a répondu que cela l’intéressait pour alterner lors de ses spectacles de sosies.
Et c’est là, qu’a commencé la belle aventure, où nous
avons fait quelques spectacles avec les sosies. C’était hyper sympa, il y avait
une super ambiance, et j’ai commencé à rencontrer pas mal de sosies. Et puis
moi qui était
Huguette a entendu parler de ça. Et elle m’a dit : « Oh là là ma petite Sandy, j’ai entendu dire que tu étais en train de monter un show Marilyn Monroe. Justement j’ai un grand besoin de toi, car il y a une Marilyn Monroe à Paris qui vient de me lacher pour une date à Rungis.
Et moi, je suis mal à l’égard de l’organisateur car j’ai signé pour une Marilyn Monroe. Il y a 2 titres à faire en play-back. Tu pourrais pas… »
Je lui ai répondu que le play-back, je ne savais pas trop
faire, car je chantais en live : « Je ne suis pas le sosie de
Marylin, j’arrête tout ! ».
Et là, elle a réussi à me convaincre en 8 jours. Je suis montée à Paris, et ai achetée une perruque en 4ème vitesse. Moi qui suis assez douée en couture, je me suis fait une robe blanche mais je n’ai pas eu le temps de la faire plisser. Et là, je me suis fait « pipi dessus », comme on dit, j’ai flippé en disant : « Au secours, je vais faire mon 1er spectacle de sosie et je ne ressemble pas à Marilyn ! » Mais étant fan, j’avais déjà étudié sa gestuelle, et je me suis retrouvée avec pleins de sosies. J’étais comme une folle, je ne m’y attendais pas du tout. J’ai fait du play-back pour la 1ère et unique fois de ma vie. Et ça a été un succès total !
J’ai dit alors à Huguette : « Attends que mon spectacle soit monté, que les bandes sons soient prêtes, que je travaille les costumes, le maquillage etc…Je suis d’accord pour essayer de travailler la ressemblance au maximum ».
Huguette m’a fait confiance, elle m’a laissé le temps de monter tout ça. Donc j’ai mis les bouchées doubles, évidemment, et 6 mois après, j’étais opérationnelle pour faire Marilyn en live. J’ai commencé tout de suite en live, et ça à démarré comme ça, tout doucement.
J’ai fêté en 2007, mes 20 ans de carrière d’artiste. Lorsque j’ai commencé Marilyn, j’ai mis un an ou deux à obtenir le statut d’intermittente du spectacle. Ma formation à l’EFAP m’a beaucoup aidé pour démarcher, faire ma publicité et être une bonne commerciale. Ensuite, c’est le bouche à oreille qui a fonctionné.
Voilà, mon cher Stéphane, comment mon histoire sosie a démarré. Huguette a arrêté son travail. Beaucoup d’agences de sosies se sont montées et ont récupéré mes coordonnées. C’est comme ça que je me suis vue projetée comme ‘sosie’ de Marilyn sans n’avoir rien demandé à personne, et sans avoir eu l’idée de le faire.
Après, je me suis dit : « Bon, je ne suis pas le sosie de Marilyn, mais ça le fait ! Je suis fan de beaucoup d’autres artistes qui ont été star du cinéma et qui ont chanté. Donc, pourquoi ne pas s’éclater et interpréter aussi ces artistes là ? ». Comme j’adore chanter en allemand, je me suis lancée dans un show Marlène Dietrich.
Ensuite, je me suis lancé dans l’interpétation de Brigitte Bardot en 94. C’était l’éclate
totale aussi ! Beaucoup de gens me disent que je lui ressemble
naturellement. Je change la couleur de mes yeux et met un rajout en vrai
cheveux pour rallonger les miens et là, c’est copie conforme ! Donc BB ça
à marché follement.
Ensuite, j’ai monté un spectacle sur Liza Minnelli. Là, c’était plus pour le côté Broadway et Music Hall. C’est quelqu’un qui a des traits un peu plus durs. Coté maquillage, cela fait un peu plus ‘travesti’ ! Mais de loin, ça le fait aussi ! Dans mon show Liza, je fais des claquettes. Je peux ainsi montrer vocalement ce que je suis capable de faire, parce que c’est pas avec Marilyn et BB que je faisais des prouesses vocales. Quand je chante Liza Minelli les gens sont assez surpris, il le sont aussi avec mon spectacle ‘Star de cinéma‘ où je mets mes 4 stars hollywoodiennes en scène.
Quand j’arrive en brune avec les yeux marrons et que je chante avec une voix puissante, les gens se disent : « Non, ce n’est pas la petite blonde que l’on a vu avant ». Et si, c’est pourtant moi ! Je fais aussi des claquettes. Pour moi, c’est l’apothéose.
D’un autre coté, ils sont conscients qu’ils ne prennent
pas un véritable sosie, mais une transformiste. Là, c’est évident, je ne lèse
personne, j’annonce bien que c’est moi qui fait les 4 personnages.
Après, j’ai monté des shows variétés qui n’ont rien à voir avec les sosies : Mistinguett, show latino, western, créole, espagnol...Un peu pour répondre à la demande du 3ème âge, pour faire la fête. Je le fais de temps en temps et ça me fait toujours autant plaisir. Mais je suis plus connue sur le thème des sosies et des plus gros spectacles avec mes danseurs.
Je reviens maintenant au début de ma carrière, où j’ai monté un spectacle de clowns, lorque j’avais 20 ans. Pendant 10 ans, j’ai tourné avec une fille. On s’appellait Biscotte & Youpla ! Voilà 2 petites nanas qui faisaient les clownettes. Ma collaboratrice a décidé d’arrêter en 98. Je tourne donc maintenant avec mon frère, depuis 10 ans, c’est Biscoto et Youpla. C’est un spectacle pour un autre public : les enfants.
Pour en revenir aux sosies, dans les années 98/99, j’ai commencé à faire des costumes de Madonna, car c’était pour moi, la reine de la Pop. Elle chantait et dansait. Elle faisait tout ce dont j’avais rêvé. Je pense que j’aurais souhaite être dans sa peau : passer les âges, les époques en dansant, en chantant, en ayant des danseurs, et faire des grands shows. Madonna est une véritable show woman !
Pour le même spectacle ?
Oui, pour 2 heures de spectacles accompagnée de 2 danseurs et avec 45 costumes !
Je siffle impressionné…
Enorme ! Là j’ai monté un gros show qui marche très bien accompagnée de mes 2 danseurs.
Je démarre le show au début des années 80. Je suis en Madonna punkette, ensuite en blonde platine presque blanche, puis en Madonna toute bouclée, en Madonna hyper court, puis brune, donc toutes les époques. C’est un hommage à sa carrière que je fais.
Comme ça marchait très bien, j’ai arrêté la magie et la revue.
Au cours de ma carrière, j’ai eu 2 enfants Robin qui a 8
ans aujourd’hui et Esla 5ans.
Et puis il y a eu Dalida. Dalida c’est une longue histoire qui a démarré en 2004.
Je faisais des spectacles qui marchaient très bien : les ‘stars du cinéma’ pour l’évènementiel et Madonna pour les jeunes en discothèque. Un ami sosie m’a suggéré alors, de puiser dans les stars de ma jeunesse, une légende dont j’étais fan, afin de m’adresser à un nouveau public.
Or quand j’étais petite, j’étais fan de Claude François, de Joe Dassin, de Dalida et de Sheila.
Mais pour moi, c’était une voix inaccessible. Je ne pensais pas pouvoir y arriver.
Pourquoi ?
Parce que c’était une voix grave. C’est pas évident parce
qu’elle roulait les ‘r’ et pourtant elle n’a pas d’accent. J’ai mis beaucoup de
temps à monter ce show Dalida et ai décidé de le faire avec danseurs. J’ai fait
45 costumes. 2h de spectacles ! Ma perruque est en vrais cheveux, donc
mise en plis à chaque fois. C’est un show phénoménal !
J’ai réalisé le 12 mai 2008 un show avec 6 danseurs et 4 danseuses, pour les 20 ans de la disparition de Dalida. Autant te dire que des costumes il y en avait une tripotée ! Et aujourd’hui je propose une formule avec 2, 4 et 6 danseurs. Quand il y a 6 danseurs, c’est 92 costumes !
Combien de temps te faut-il pour monter un spectacle ? Qui t’aide à le réaliser ?
Comme mon prochain show : Sheila, que je suis en train de monter, il me faut environ un an. Quand j’ai monté Dalida, il m’a fallu un peu plus d’un an, avec 2 danseurs. Quand je suis passé à 4 ou 6 danseurs il m’a fallu 4 mois de plus pour la réalisation des costumes.
Je suis toute seule quand je monte un show. C’est une création et une mise en scène personnelle. Personne ne m’aide et les costumes sont ma propre réalisation.
Non, c’est moi qui les fait ! Je les copie en étant le plus fidèle possible. Je copie les costumes sur des vidéos, ensuite je les réalise et les couds. Pour moi La couture est une passion que j’ai éprouvée sur le tas. Un don venu du ciel ! Je fais moi-même toutes mes robes et mes costumes. Je dois en avoir près de 400.
Et chacun de tes danseurs à ses costumes propres ?
Oui, mais je ne leur donne pas. Les costumes sont toujours chez moi. Ils les essaient, je reprend en fonction des tailles. S’il y a un nouveau danseur, je fais également des reprises.
Avec mes danseurs, je suis une vraie femme d’affaire, qui gère d’abord les contrats, et ensuite tout le reste : le transport pour aller au spectacle, la mise en place du costume…Je suis toutefois aidée par une costumière quand j’ai 4 ou 6 danseurs. Elle m’est très utile pour les aider à s’habiller et pour les changements rapides. Et je gère aussi la réparation des costumes et les répétitions. C’est quelques fois étourdissant ! Quant à l’investissement, on n’en parle même pas, quasiment 35 000€ d’investi pour le show Dalida
Je n’investirais plus jamais autant sur un show, puisqu’il n’est pas encore remboursé que je suis déjà sur mon nouveau spectacle ‘Sheila’. Mais je pense que ce sera le dernier.
Là, tu vois Stéphane, je crois que tu sais tout de ma vie artistique.
Les chorégraphies, je les prends si possible sur les vidéos. Sachant qu’il est impossible sur un titre entier que je puisse voir toute la chorégraphie car il y a parfois des gros plans sur l’artiste et on ne voit plus les danseurs. C’est là que j’interviens pour monter les chorégraphies qui manquent en gardant l’esprit du style de danse de l’époque. Parfois, il n’y a même pas de danseurs et je suis obligée de monter moi-même une chorégraphie.
Est-ce que tu as un agent ?
J’en ai pleins mais je n‘ai aucune exclusivité. Je suis open à qui veut bien me prendre en spectacle ! Il y a beaucoup d’agences de production qui m’appellent, mais c’est spontanément, sans que je les démarche.
Ce n’est pas trop compliqué d’avoir autant d’agents ?
En général je m’entends très bien avec eux. C’est vrai qu’ils me disent : « Tiens j’ai une demande pour telle sosie ? Es-tu libre ? » Cela veut bien dire qu’ils ont dans la tête que je suis bien un sosie. Et d’autres me disent qu’ils préfèrent travailler avec moi, qui ne suis pas sosie mais une vraie artiste tout simplement.
Que pense ton mari de ta vie d’artiste ?
Je connais mon mari depuis 17 ans et quand je l’ai rencontré je lui ai raconté ce que je faisais. Il a eu un peu du mal à y croire car c’est un métier un peu spécial. Mais je lui ai expliqué qu’il fallait me prendre avec ou pas du tout. Donc il m’a pris avec ! Et il s’en accomode apparemment très bien, car on a une vie qui n’est pas monotone. Maintenant, je pense que je lui mène un peu la vie dure parfois. Car quand je pars en tournée il doit gérer toutes les tâches éducatives et domestiques seul, même si mes parents s’y mettent aussi un peu. Heureusement d’autres fois, il a pu m’accompagner sur certains spectacles à l’étranger où il a été invité.
Je l’ai emmené en Tunisie et en Guadeloupe. Je suis partie seule dans pleins de pays dont la Corée et la Réunion.
En Corée c’était dans quel contexte ?
Dans un grand hôtel de Séoul, pour un public coréen et australien.
Quel accueil t’on-t-ils réservé ?
Super ! Vraiment. Les asiatiques sont très friants
des blondes. Donc je me faisais constamment toucher les cheveux dans
l’ascenceur de l’hôtel. Et oui en Asie, les cheveux blonds sont un signe de
chance. C’est un excellent souvenir et j’ai toujours été très bien acceptée à
l’étranger. Je travaille beaucoup en Allemagne surtout pour Marlène Dietrich.
J’ai aussi chanté plusieurs chansons de Dalida en allemand, qui est une star pour les anciennes générations. On peut dire que les nouvelles générations ne la connaissent pas.
Dalida a chanté en 10 langues, je me suis dit que je pouvais quand même le faire. Mais c’est difficle car il faut réapprendre une chanson dont on est très habituée, que l’on sait par cœur et qu’il faut apprendre dans une autre langue. Mais bon, l’allemand c’est une langue que je maitrise.
Tu as été en Belgique aussi, qui semble un pays très accueillant pour les sosies ?
Il paraît, mais mon souvenir est tellement ancien. Je ne suis pas allé suffisamment longtemps pour te donner une idée très précise. Mais j’ai un bon souvenir, vraiment.
Comment vis-tu quand tu es en représentation de chacun de tes personnages ?
Au naturel, lorsque l’on me dit : « Vas-y fais une imitation », j’ai du mal. Il faut que je sois maquillée et dans la peau du personnage.
A ce moment là, tu es la personne ?
Oui, quand je monte sur scène, je suis Dalida.
Quels sont les bons souvenirs que tu as avec tes fans ?
J’ai un super souvenir. J’ai fait beaucoup d’évènementiel dans ma vie. En 2004/2005 quand j’ai commencé Dalida avec mes danseurs, j’ai eu une surprise phénoménale, je me suis retrouvée dans un spectacle sur un podium avec pleins de gens devant et à la fin du spectacle l’organisateur me dit : « as-tu des cartons pour des autographes ? »
Je lui réponds que j’ai des petites plaquettes. Et il me dit : « Il faut que tu viennes car une foule t’attend dehors. Et là, ça été une révélation pour moi, de voir une foule de gens qui m’attendait, à la limite de m’arracher mes costumes et mes cheveux. C’est quelque chose que je n’avais jamais vécu dans ma carrière. En évènementiel, le spectacle est imposé au public et l’ambiance est soit smart soit V.I.P. Là j’étais en contact avec un grand public qui était là uniquement pour moi. Je leur ai dit : « Je ne suis pas Dalida, vous en êtes bien conscients ? ». Cela a été une vraie révélation pour moi de voir que les légendes vivantes comme Dalida, ont un tel impact sur le public encore de nos jours. Dalida, c’est sûr a marqué son époque. Mais aujourd’hui encore, à ce point là, c’est fort ! Cela a été un grand moment de bonheur !
C’était où dis-moi ?
A Pont de l’Arche (27).
Mais c’est à coté de chez moi !
Oui, exact. C’était à la fête de la St-Jean sur un podium. C’était en plein-air vers 20h.
Et tu as d’autres souvenirs aussi forts ?
Oui, en 1991, j’ai le souvenir à Lyon d’avoir fait l’inauguration en Marilyn, de l’avant-première d’un film intitulé ‘Year of the gun’ de John Frankenheimer, qui se trouvait dans la salle. Il a demandé à me voir dans les loges. Lorsque je l’ai vu, il avait les larmes aux yeux pour me dire qu’il avait très bien connu Marilyn, car il avait été à l’Actor Studio avec elle. C’est un monsieur qui aujourd’hui, je ne sais pas s’il est encore de ce monde, mais à l’époque avait environ 70 ans. Il est venu me voir pour me dire : « J’ai l’impression de revoir Marilyn, vous m’avez touché ce soir ». Il parlait un peu français car il était fan de cuisine et avait suivi des stages de cuisine française. Il faisait tout son possible pour me parler en français, et moi je lui disais : « Ne vous inquiétez pas je parle anglais ». Il était subjugué et il avait l’impression de revoir Marilyn. Cela l’avait beaucoup beaucoup ému. Et moi ça m’a également mis les larmes aux yeux ! Un souvenir pareil. C’est énorme. Quelqu’un qui avait connu Marylin…Ouahhhh ! Cela fait plus de 45 ans qu’elle est partie.
Oui, complètement.
As-tu rencontré les stars que tu représentes ?
Non. Brigitte Bardot, sait que j’existe. En effet, l’une de mes productrices est très amie avec la fille de Mijanou - sœur de Brigitte Bardot -. Liza Minnelli vit aux Etats-Unis et je ne pense pas qu’elle connaisse mon existence
Orlando, le frère de Dalida, sait que j’existe. Quand à Sheila, j’espère qu’une fois mon show monté, elle entendra parler de moi.
As-tu été sur des plateaux de télévisions ?
Oui, j’ai été appelé pour beaucoup de plateaux télé, et
j’en ai beaucoup refusé. Il y a des émissions que l’on ne connaît pas. On
attend de voir ce que ça donne et puis quand on voit la diffusion, on se
dit : « Mon Dieu, heureusement que je n’ai pas été
retenue ! ». Je donne juste l’exemple d’Incroyables Talents, où je
trouve que lorsque l’on a autant d’années de carrières que moi, cette émission
ne nous correspond pas.
Pourquoi ?
Je trouve le jury extrêment acerbe. J’ai vu l’émission aux Etats-Unis cette été avec David Hasselhof dans le public, ils sont vraiment plus sympas. En France je trouve que le jury est extrêment méchant et peut détruire rapidement une carrière.
Par contre, j’ai d’excellents souvenirs de beaucoup d’émissions de télé que tu peux voir sur mon site, où il y a des extraits. J’ai fais notamment l’année dernière ‘Secrets d’actualités’ qui est une reconstitution sur la vie fragile de Dalida. Là, cela a été une expérience phénoménale de jouer le rôle de Dalida. C’était le Top ! J’ai fait pleins d’émissions depuis.
Comment se passe ton travail ?
Ce sont les producteurs qui m’appellent. C’est au coup par coup. Parfois, il y a plusieurs dates à la suite. Je travaille sur les évènementiels, mais aussi je commence à me diversifier vers les comités des fêtes et le grand public.
Oui, on est une grande famille et on s’entend bien. Il y en a plein que j’aime bien : Robin Williams, Charlie Chaplin…Mes meilleurs amis en l’occurrence sont Rick le Fever = Elvis Presley, Arthur Jorka = Joe Dassin, et pleins de Claude François que j’aime beaucoup.
Philippe Leroy ?
Oui, je le connais, mais je connais beaucoup plus Laurent Peyrac, Tom Evers, Bastien Rémy qui ont des shows fabuleux. Je crois qu’on a son petit groupe d’amis parce que l’on s’est retrouvé sur les mêmes presta tout simplement. Sean Connery aussi. Je suis sûr que je vais en oublier. Ne mets pas tous les noms car ceux que j’ai oublié vont être fâché…rires…
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui aimerait se lancer dans l’aventure de Sosyland ?
Je dirais déjà que c’est une question de volonté. C’est pas toujours facile de faire passer à son entourage le fait que l’on veut vivre de ça. Donc il faut vraiment avoir une hargne et une détermination absolue. A mon avis quand on a tout ça, plus rien ne nous arrête. Il faut avoir quand même un petit côté exhibisionniste et n’avoir peur de rien. Mon conseil : c’est de foncer sans regarder. Quand on a une vocation en soi, il ne faut pas réfléchir à ce que vont en penser les autres. Il faut y aller !
Je me dis que mes 20 ans sont passés à une vitesse phé – no – mé – nale. J’ai l’impression d’avoir commencé hier. Par contre, quand je regarde en arrière tout ce que j’ai fait, je vois un maximum de choses en 20 ans. Mon mari me dit que ça serait bien que j’arrête de monter des nouveaux shows pour profiter de ce que j’ai. Je crois qu’il a plutôt raison, car je gagne ma vie sans la gagner depuis bon nombre d’années. A chaque fois que je gagne de l’argent, je le réinvestis illico pour monter de nouveaux spectacles. Du coup, on ne peut pas dire que je roule sur l’or. Alors qu’avec tout ce que je fais, ça devrait être le cas. Mais je ne sais pas m’arrêter. Je suis toujours en train de créer de nouvelles choses.
Et continuer à nous éblouir, tel que tu le fais ainsi.
Tu as toutefois avant, à finir Sheila ?
Oui, et c’est mon dernier projet, et j’aimerais le finir d’ici fin 2008. C’est un gros gros boulot : 1h1/2 de spectacle. Peut-être presque 2h, je ne sais pas. Et après, je vais quand même me calmer. Je vais essayer de suivre les conseils de mon mari, je ne suis pas sûre d’y arriver. Et je n’ai pas d’autres projets pour l’instant.
Tu chantes en hébreu ?
Oui, plusieures chansons dont ‘Hava Naguila’ et ‘Hene ma tov’. Aussi en égyptien, mais on ne me le demande quasiment mais.
Et pour quelles raisons les avais-tu apprise ?
Parce que Dalida a chanté en 10 langues, et que ces chansons étaient appréciées dans les milieux juifs et orientaux. Dalida a quand même des origines orientales. Même si elle est italienne, elle est née en Egypte, qu’elle a quitté à 21 ans. Elle est calabraise de part ses 2 parents et parlait l’arabe et le français.
Ton site : www.sandysims.com
Je te remercie et te souhaites tous mes voeux chère Princesse de Sosyland !