Faut-il cependant s’étonner de ce fort taux d’absentation alors que la France est la lanterne rouge des pays de l’OCDE avec un taux de syndicalisation de près de 8 % (près de 90 % dans les pays nordiques) ? La désunion et le pluralisme sont deux caractéristiques de la faiblesse du syndicalisme en France mais la plus importante vient sans doute de l’indépendance des syndicats par rapport aux partis politiques consacrée par la Charte d’Amiens en 1906 ! En Allemagne et en Grande Bretagne, le syndicat est lié structurellement au parti social-démocrate.
Les résultats de jeudi devraient pousser les syndicats à se réformer en profondeur alors que la politique libérale de Nicolas Sarkozy, notamment dans le secteur public, semble ne pas avoir de limites et que les mouvements sociaux sont de moins en moins suivis. La baisse des cotisations, envisagées par Ségolène Royal pendant la dernière présidentielle, serait déjà un premier pas pour envisager un syndicalisme de masse en France.
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