Ce jeudi avaient lieu les élections prud’homales qui n’ont vu que 25.5 % des salariés se déplacer pour aller voter (37 % en Haute-Vienne). Une abstention qui ne cesse de grimper d’élection en élection dans un contexte économique pourtant difficile. Côté résultats, aucun bouleversement majeur n’est à signaler puisque la CGT reste le 1er syndicat français avec près de 34 % des voix, enregistrant même une progression alors que la CFDT (22 %) et FO (16 %) reculent au profit notamment de l’UNSA (6 %) dont la prochaine étape sera le rapprochement avec la CFE-CGC pour constituer un pôle syndical réformiste bénéficiant ainsi de la réprensatitivité nécessaire pour signer des accords.
Remarque: Il y a un sondage inclus dans cet article, veuillez visiter le site pour participer à ce sondage.Faut-il cependant s’étonner de ce fort taux d’absentation alors que la France est la lanterne rouge des pays de l’OCDE avec un taux de syndicalisation de près de 8 % (près de 90 % dans les pays nordiques) ? La désunion et le pluralisme sont deux caractéristiques de la faiblesse du syndicalisme en France mais la plus importante vient sans doute de l’indépendance des syndicats par rapport aux partis politiques consacrée par la Charte d’Amiens en 1906 ! En Allemagne et en Grande Bretagne, le syndicat est lié structurellement au parti social-démocrate.
Les résultats de jeudi devraient pousser les syndicats à se réformer en profondeur alors que la politique libérale de Nicolas Sarkozy, notamment dans le secteur public, semble ne pas avoir de limites et que les mouvements sociaux sont de moins en moins suivis. La baisse des cotisations, envisagées par Ségolène Royal pendant la dernière présidentielle, serait déjà un premier pas pour envisager un syndicalisme de masse en France.
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