Cyanobactéries, vous connaissez? Un sujet médiatisé qui fait pousser des articles ici et là lorsqu’on trouve ces fameuses algues bleues dans un lac près de chez nous. L’une des réactions que cette situation suscite dans mon entourage se résume au fait que les propriétaires des maisons près d’un plan d’eau contaminé ne sont pas chanceux, car la valeur de leur maison sera assurément affectée à la baisse, ce qui pourrait éventuellement les mener à vendre à perte.
Pas si vite!
Le problème pourrait en effet éventuellement causé des pertes de valeur immobilière, mais pour ce, il doit persister. Les gens doivent le percevoir comme un problème bien réel qui va durer et affecter leur qualité de vie. Pour l’instant, dès que des cyanobactéries sont découvertes on se contente de sonner l’alerte générale, mais il semble, selon certaines personnes, que nous n’ayons pas suffisamment de détails scientifiques pour évaluer de façon claire et précise l’étendu réel des dégâts. Malgré le tableau peu envoûtant que nous offre un lac gorgé d’algues bleues, on n’observe pas d’influence néfaste des cyanobactéries sur le marché immobilier pour le moment. Impossible de prédire ce qui arrivera demain ou le mois prochain.
En revanche, on sait que les prix des résidences secondaires, surtout celles au bord l’eau, maintiennent une forte croissance.
Source : La Presse Affaires, Marc Tison
Quoiqu’il en soit avec le marché immobilier, les algues bleues réveillent aussi des inquiétudes profondes du point de vue environnemental. N’étant pas très familière avec le sujet, je me suis en quête d’information.
Disons que c’est dans l’abondance que les algues bleues deviennent dangeureuses, voire toxiques. À prime abord, il y a des cyanobactéries dans tous les lacs et rivières depuis leur formation et elles ne sont pas dommageables tant qu’elles ne connaissent pas de croissance inquiétante comme en ce moment au Québec. Suis-je surprise d’apprendre à travers mes recherches que l’action humaine nourrit le problème, en abondance justement, par l’utilisation de pesticides, d’engrais, de détergent pour laver les voitures, etc. Que dire des terrains de golf que l’on traite abondamment pour en assurer une verdure exemplaire.
Des solutions? Oui, entre autres :
- Planter des arbres fruitiers ou à fleurs en bordure des champs d’épuration et du lac pour filtrer le phosphore
- Aménager un jardin pluviale avec sable et gravier plutôt que des plates-bandes sur monticule en bordure du lac
- Pivilégier des engrais moins chargés en phosphore pour ses plates-bandes…
Bref, les humains sont responsables de la situation, mais ils sont aussi responsables de l’application des solutions. La nature est ainsi faite, qui brise doit réparer ou subira les conséquences de ses actes. Tous ces signes que nous retourne la nature sur la qualité de l’air, de l’eau et de la terre stimule, je l’espère, une réflexion sérieuse sur notre mode de vie qu’il nous faut réviser au plus vite.
Une émission spéciale de Dominique Poirier à Radio-Canada, trouvée via yveswilliams.com, est une excellente introduction au sujet. Je vous invite à l’écouter.