“… il y a 4 ans, lorsque j’ai commencé à enseigner le yoga dans un ashram (littéralement un endroit d’intense effort) construit au bord du Gange. Je suis né et j’ai grandi ici, à Rishikesh, dans la capitale mondiale du yoga, célèbre depuis que les Beatles y ont passé plusieurs mois avec leur Guru en 1968.
La ville est, selon la mythologie hindoue, la « porte du pays des Dieux », car le passage qui mène au paradis serait caché quelque part dans ses montagnes.
Les éléments essentiels du yoga : postures accompagnées par la conscience du souffle, méditation, relaxation m’aident à vivre en paix avec moi-même et avec l’univers tout entier. Je pratique le yoga depuis toujours mais j’ai d’abord était comptable. Je gagnais beaucoup d’argent sans avoir jamais le temps de le dépenser et je m’ennuyais avec les chiffres.
Maintenant je suis libre de faire ce que bon me semble, et je passe mes journées à méditer et à enseigner. Ma vie comme celle de la toute la vallée du Gange est rythmée par les « ganga aarti », cérémonies au lever et au coucher du soleil, dédiées au fleuve sacré. Je travaille également en tant que bénévole pour une association qui alphabétise des enfants non scolarisés.
A moins de décider de partir vivre en ascète dans la forêt, ce à quoi je pense de plus en plus souvent, l’argent est nécessaire. Mes cours me rapportent assez pour vivre simplement mais surtout le plus important pour moi, c’est que maintenant j’aime la manière dont je gagne ma vie. Dans la société actuelle tout le monde court, après quoi personne ne le sait, en tout cas moi, je l’ignore. Je vis au jour le jour, je donne pour recevoir et ne pense jamais au futur.”
Je reviendrai bientôt sur les attentats de Bombay et sur la violence interconfessionelle en Inde, en profitant de mon séjour parisien pour rencontrer des spécialistes.
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