Le public dans un premier temps a été assez indifférent, voire favorable au Grenelle : qui ne serait pour l’air pur et les petits oiseaux, pour la beauté de la nature et les eaux non polluées ? Quand on a commencé à passer aux mesures concrètes, l’unanimité s’est rompue : on l’a vu à propos du bonus malus, donc de nouveaux impôts, étendus à de nombreux produits.
Une nouvelle étape essentielle a été franchie cette semaine, avec le chiffrage du projet : le coût est estimé à 440 milliards d’euros ! Notons d’ailleurs que Le Figaro-Economie emploie l’expression « investissement », alors que Les Echos parlent de « coût », ce qui est un terme beaucoup plus exact. C’est en tous cas un chiffre officiel, bien sûr estimé sur plusieurs années, une dizaine, le temps de mettre en œuvre toutes les mesures entre 2009 et 2020. A titre de comparaison, rappelons que le budget de l’Etat s’élèvera en dépenses en 2009 à 350 milliards (y compris les prélèvements pour les collectivités locales et l’UE). 440 milliards, même en dix ans, ce n’est donc pas rien !