Hgo Chronicles
Article 3
Monitoring the Lakers
Blog 2
Ou comment les Lakers perdront en 2009…
Plus d'un mois de compétition et les Lakers de Los Angeles sont passés de la première place de la ligue à la seconde, laissant leur bourreau s'emparer du trône 2008 l'espace d'une semaine. Rien de catastrophique toutefois, le nombre de défaite entre Lakers et Celtics reste identique, seul celui des victoires est plus important en faveur des verts (15 pour LAL contre 18 pour les C's). Pourtant mon avis sur la progression des ors et pourpres stagne voire régresse après une demie douzaine de matchs. Depuis mon dernier article lse californiens ne m'impressionnent pas. Pire, je pense qu'ils n'impressionnent pas non plus les fans de Boston ou de Cleveland à raison. Certains peuvent penser que la récente défaite au buzzer face aux modestes mais non moins imprévisibles Pacers me reste en travers de la gorge (certes…) mais il faut voir the big picture pour se rendre compte du fossé entre notre défense en celles des deux leaders de l'Est.
“Les californiens font la plupart du temps bonne figure en défense car ils excellent en une chose: couper les lignes de passe[…] “
Sans refaire les deux matchs, on s'aperçoit facilement que Los Angeles défend par séquence et s'appuie sur son jeu up tempo pour mettre la tête de ses adversaires sous l'eau. San manquer de respect à quiconque, j'ai parfois l'impression de voir du Phoenix Suns à la sauce D'Antoni certain, un fast food bien dur à digérer. Quoi de plus frustrant lorsqu'on a vécu les NBA Finals 2008 avec un sentiment d'impuissance consternant? Les Lakers ne défendent pas bien, du moins pas comme ils le pourraient et devraient avec de telles capacités physiques et individualités. Hors on n'assiste qu'à un florilège d'actions défensives faisant la une des top ten… que très rarement à de véritables séquences “lock down” où l'adversaire peine à trouver le cercle. Je m'explique; chaque joueur a sa part de responsabilité, du meilleur joueur défensif (Kobe) au plus mauvais (Radmanovic ou Sasha faites votre choix). Les californiens font la plupart du temps bonne figure en défense car ils excellent en une chose: couper les lignes de passe sur les trois postes hauts de la zone. Passer ce rideau défensif, seul un contre de Pau ou 'Drew peut protéger le cercle. Les joueurs ne sont pas totalement en faute, c'est la faiblesse première de la zone, surtout lorsqu'on “gamble” les interceptions comme Kobe, Farmar, Fisher et surtout Ariza font le plus souvent. Même avec une rotation parfaite et synchro, le plus dur reste à faire. Empêcher le panier devient alors beaucoup trop difficile dans une ligue comme la NBA ou l'athlétisme et l'avantage aux attaquants sont à leurs paroxysmes. Une individuelle renforcée par des aides flottantes est diablement plus efficace dans la ligue nord américaine. Deux fois plus encore après mi avril.
Une défaite sur le fil oui mais pas dans ces conditions…
Perdre oui, mais pas comme ça!
Le constat est frappant et alarmant. Perdre au buzzer face aux Pacers peut arriver, mais pas sous le score de 118-117! Croyez moi, la défaite serait plus rassurante et aurait meilleure allure à 89-88. Bien entendu le jeu vif des Lakers et leur capacité à enchainer les runs en s'appuyant sur des phases de transitions rapides tirent le score vers le haut, mais encaisser 118 points face à une équipe qui manque de force de frappe et dotée d'un secteur intérieur moyen reste vraiment consternant. La petite victoire face aux 76ers ne rassurera pas les die hard fans. Elle ne me rassure en rien en tout cas. On parle pas des Sixers version 2007 mais bien 2008-2009. On parle bien d'une équipe en plein doute qui ne retrouve pas le succès de l'an passé. On parle bien d'une équipe qui a tout misé sur la venue d'Elton Brand au point d'en oublier ses joueurs phares. On parle bien d'une équipe 10ème (au 5 décembre dernier) de la conférence Est, devancée au classement par les tourmentés Knicks de New York. Enfin on parle bien d'une équipe peinant à atteindre les 40% de victoires en saison régulière… Bref on parle d'une équipe actuellement à l'opposé de celle des Lakers. Victoire facile? Non! Alors ok on aura compté jusqu'à 19 points d'avance dans le troisième quart temps, fort heureusement d'ailleurs avec un Brand jouant sur une jambe et affichant 3 points (1/7) et 5 rebonds en un peu plus de 25 minutes. Mais Phili va revenir! Pas grâce à Iguodala non, ni même Young, mais un certain Louis Williams, 15ème choix de Draft discutable de la franchise en 2005, qui se paiera le luxe de passer 15 points en 17 minutes à des Lakers soient disant proches de la perfection, le tout avec un très bon pourcentage de réussite aux tirs… peu convaincu sur le coup. Pire, les hommes de Jackson se font une frayeur en fin de rencontre alors qu'ils ont shooté à 58% toute la soirée!!! Bryant doit alors sortir le Kobe show devant famille et amis pour stopper l'hémorragie et assurer un 15ème succès à son équipe. Il marque 4 paniers, tous plus difficiles les uns que les autres; autrement dit le type de tir qu'il ne rentrera pas tous les soirs… 114-102… magnifique… Philadelphie trust les dernières places de la ligue aux points par rencontres avec 94.8 unités de moyenne.
“Phil Jackson n'est plus le meilleur […] D'Antoni a pris l'avantage…”
Phil Jackson l'a reconnu lui même il a “négligé l'aspect défensif au profit de l'apprentissage du triangle ses dernières années“. Ce ne sont pas les assistants coachs qui allaient prendre le relais de ce côté. Avec un tel staff technique on se demande pourquoi l'équipe ne dispose pas encore d'un vrai coach défensif! Quand on sait que Buss se paie le luxe d'avoir un coach personnel pour Bynum (Jabbar), un coach pour les arrières (Shaw) et un Tex Winter qui siège sur l'épaule gauche du Zen Master (Winter), sans compter les Hamblem, Cleamons et Rambis, pourquoi ne pas aller chercher un homme de talent et de poigne tel que Carlesimo? Soyons honnêtes, Phil Jackson n'a jamais été un stratège défensif, il n'a jamais maîtrisé les X et les O sur le tableau noir. Il n'est même plus le meilleur stratège offensif (sorry Jax, D'Antoni a pris l'avantage il y a déjà deux ans…). Les Bulls de Jordan ou les Lakers de Shaq et Kobe défendaient bien pour une seule et unique raison: l'effectif s'est transmis l'envie de défendre comme
Le titre est loin de la Califiornie aujourd'hui, plus près de Cleveland. Oui j'ose l'écrire. Il reste quelques jours de décembre assez souples pour se roder mais à ce rythme là, les rencontres de la noël face aux Celtics ou celle du 19 janvier prochain face aux Cavs risquent d'en décevoir plus d'un. LAL gagne en ce moment, fort de son attaque -la plus prolifique de la ligue- mais perdra à cause de sa défense cahin-caha… Boston et Cleveland possèdent toujours deux des trois meilleures défenses de la NBA, et le tempo n'est toutefois qu'une excuse de fortune car Lebron and co. s'affirment à ce jour comme la 4ème attaque de la ligue. Capitaine Bryant disait il y a peu que le titre passera toujours par la défense “no matter what“, moi je dis que le titre passera pas Los Angeles “unless“…