Stupéfiant ! Il n’y a pas d’autre mot pour qualifier la descente des gendarmes de Marciac dans le lycée de la ville. Cela fait déjà quelques jours que sur RMC Info, France-Inter et quelques autres médias on s’indigne de l’opération anti-drogue conduite par la brigade de gendarmerie mais, rappelons-le, l’affaire remonte au 19 novembre et ce n’est que depuis deux ou trois jours que nos ministres commencent à s’effrayer.
Même si le Procureur de la République indique quant à lui que ce « contrôle » des gendarmes a été fait à la demande du Principal, il convient de dire que le chef d’établissement en question s’autorise à dire qu’il a le sentiment « d’avoir été trompé, d’avoir été floué dans cette affaire, d’avoir été d’une naïveté assez confondante » (AFP).
Ce qui est choquant dans toute cette histoire c’est aussi qu’un Procureur puisse expliquer les choses par le simple fait qu’il s’agirait « d’une opération de contrôle à la demande expresse du Principal » (Nouvel Observateur).
Et alors ? Au-delà du fait que l’on confonde scandaleusement en l’espèce, action de prévention et répression, il n’empêche que le comportement des gendarmes, s’il s’avère coupable, ne peut en aucune façon être justifié, au seul prétexte qu’il s’agirait « d’une demande expresse ».
Jusqu’ici on appréciait Marciac pour la qualité de son festival, son école de jazz, ses magrets de canard et ses haricots Tarbais. Force est de constater que depuis le 19 novembre, il convient d’ajouter ses gendarmes. Comme quoi en France si le goût pour le magret de canard et le confit d’oie ne reste plus confiné au sud-ouest, nous pouvons également constater qu’aux quatre coins du pays, et pas seulement dans les cités, nos policiers seraient parfois capables des mêmes « exploits », mais attendons le résultat de l’enquête du Ministère…