Le 4 décembre (hier) a été une journée riche en annonces notamment pour le marché de l'immobilier. D'un côté il y a eu l'annonce de Jean-Claude TRICHET pour la BCE et de l'autre les mesures anti-crise de Nicolas SARKOZY pour la France. Mais quels qont les effets que l'on peut attendre sur l'immobilier ?
Les mesures Sarkozy :
Nicolas SARKOZY a annoncé un plan de relance pour les secteurs de l'économie qui vont très mal en ce moment : automobile et immobilier. Globalement le but est de relancer la croissance en incitant à la consommation (toujours le même refrain) et en lançant des travaux d'Etat (un petit air de solution à la crise de 29).
Pour l'immobilier, les 2 mesures puisqu'il n'y en a pas 36. C'est le doublement du plafond du prêt à taux zéro pour inciter les particuliers à l'achat de logements neufs. Et aussi l'Etat va lancer un programme de construction de 70 000 logements en plus de l'achat des 30 000 logements prévus.
Conclusion pour ces deux mesures : L'une risque de pousser un peu plus les ménages précaires vers l'endettement en les faisant acheter alors que les prix de l'immobilier baissent et donc faire perdre à ces derniers du capital. On peut penser également que la baisse de l'inflation va pousser également les acheteurs précaires à revenir sur le marché immobilier mais attention à l'effet ciseaux lorsque l'inflation sera de retour.
L'autre mesure est plus cohérente pour digérer les stocks de logements et maintenir la construction en France. Mais à une condition, que l'Etat passe rapidement sa commande et se donne les moyens de le faire.
LA mesure BCE :
La BCE souhaite sortir l'Europe de la récession. Du coup, Jean-Claude TRICHET, ne voyant plus venir d'inflation à l'horizon (et même un recul des prix), a décidé de baisser radicalement le principal taux directeur de la BCE. Ainsi ce taux a perdu 0,75 point de base pour le ramener à 2,5%. Au passage certains annalystes les plus pessimiste estime que fin 2009, ce taux risque de fleurter avec les 0%.
Conclusion pour cette mesure : Le soutien de la croissance bien sûr sous réserve que les banques reviennent aux affaires sur les accords de prêts pour maintenir la consommation. Deuxième effet mécanique, une baisse des taux des crédits immobiliers que délivreront les banques donc un soutien pour les ventes d'immobilier et les prix des logements.