Nous sommes en train de réfléchir, dans le cadre de l’Université Populaire 06, à un cycle de séances sur la parentalité qui devrait démarrer en Mars. Sans préjuger de ce qui en sortira, il me semble que:
- De “bons” parents sont ceux qui acceptent de mourir progressivement en tant que tels afin de permettre la transformation de leurs enfants en adolescents puis en adultes.
- Sont “bons” parents ceux qui réussissent à maintenir un équilibre délicat et évolutif entre les besoins de sécurité de leurs enfants avec leurs besoins de liberté et d’indépendance.
- Vu la complexité des choses, on ne peut jamais être certain d’être de “bons” parents, tout au plus constate-t-on qu’on l’a plus ou moins été une fois que ses enfants sont devenus parents à leur tour.
- L’embryon se développe dans le milieu protégé qu’est le ventre de sa mère quasi-uniquement “nourri” par le cordon ombilical, sa mère filtrant complètement l’extérieur. Si tout se passe bien, il accède à un univers plus large, avec d’autres entrées/sorties, d’autres filtres, celui des bras maternels. Peu à peu, il intègre l’univers familial et ses stimuli, restreint au départ (son père, sa fratrie), puis élargi. Si tout se passe bien, il entre ensuite dans l’univers de sa classe d’âge, découvre la différenciation sexuelle et, avec la crise pubertaire, balance conflictuellement entre les valeurs familiales et celle de sa classe d’âge. Là encore, si tout se passe bien, il entrera de plain-pied dans le monde adulte, encore plus large, plus risqué, plus complexe et découvrira, à son tour qu’être parent, ce n’est pas évident…
- Dans tous les cas, être parent, revient à exercer à la fois le rôle de “filtre” et de stimulus avec l’environnement élargi, entre ce qui est permis (et tranquille), ce qui est obligatoire (mais ordonné) et ce qui est risqué (et règlementé), un filtre dont les mailles s’élargissent tous les jours davantage, un stimulus qui finit par signer la mort de la fonction parentale. Etre parent, c’est à la fois donner beaucoup d’amour, accepter les risques que la vie fait courir à l’enfant et exercer une fonction d’autorité et de filtre/aiguillon.
Nous somme preneurs de points de vue et de propositions d’intitulés de séances ainsi que, si vous habitez Nice, d’intervenants à priori qualifiés.
- Selon le Canard Enchaîné de mercredi, le Service d’Information du Gouvernement (SIG), appelation sarkozienne de sa propagande, a vu en une année ses crédits passer de 5,7 à 22, 4 millions d’€ (+ 292%). Qui en bénéficie ? TF1 bien entendu, mais aussi le yachtman Bolloré.
- Le plan de relance sarkozien c’est du pâté d’alouette (1 cheval + 1 alouette): 26 Milliards d’€ pour le Medef et ses actionnaires, 1 milliard d’€ pour la consommation des plus défavorisés. Voir Le Monde ici et là ainsi que l’analyse d’Elie Cohen . Beaucoup du discours au meeting UMP de Douai n’est que mise en scène de l’homme providentiel enfin descendu sur terre, verbe et gesticulation…
- La galère du logement étudiant. Le Monde.
- Proposées par la check-list “abonnés” du Monde, les Lettres de non-motivation.
- Quand N. Sarkozy se lâche. Sur Rue 89.
- La lettre de François Jouve à la Directrice du CNRS.
- Berlusconisation de la télévision française, suite… Sur Marianne.
- A voir: la carte de la crise sociale réalisée par MédiaPart sur GoogleMap.