Résumé : La vie d’Abe (Nathan Fillion) bascule brusquement lorsque sa femme et son fils son assassiné sous ses yeux et sans mobile par un tueur fou. Trois mois plus tard, Abe tente de mettre fin à ses jours en avalant des cachets, mais les médecins parviennent à le ressusciter. Lorsqu’il se réveille, il s’aperçoit qu’il est désormais capable de savoir si les gens qui l’entourent sont sur le point de mourir. D’abord effrayé, il décide de mettre ce don à profit pour sauver des vies, ne se doutant pas des conséquences…
Patrick Lussier, réalisateur entre autres du très mauvais Dracula 2001, ajoute encore une « perle » à son palmarès avec cette fausse suite totalement dispensable du déjà pas folichon La Voix des Morts de Geoffrey Sax. L’excellent Nathan Fillion prend ici la relève du non moins excellent (mais tellement sous exploité au cours de sa carrière) Michael Keaton dans le rôle du héros endeuillé. Difficile de critiquer le film sans donner l’impression de tirer sur l’ambulance, tant celui-ci accumule les tares. Script inepte et déjà vu des centaines de fois (on mélange les histoires fantômes avec les histoires de mediums et on saupoudre d’une couche de L’Exorciste, et même d’une pincée de Ghost !), rythme plat qui empêche difficilement l’endormissement du spectateur, et incohérences à gogo. On suit donc sans réel intérêt les tribulations du pauvre Nathan Fillion qui se débat pour rendre attachant un personnage caricatural de papa endeuillé, mais qui finalement n’arrive qu’à prendre un air de chien battu pour émouvoir la ménagère tombée par hasard sur ce film fantastique pour grands-mères. L’histoire est un ramassis de clichés sans aucune originalité, et bouffe même à tous les râteliers sans réfléchir, tentant de temps en temps de faire sursauter le spectateur à moitié endormi à coups de vilains fantômes (mais pas trop gores quand même, il faudrait pas choquer mamie) et de grosse musique tonitruante. Les personnages secondaires ne servent à rien (en particulier celui du super pote black clairement là pour les quotas) et on a de la peine en voyant la pauvre Katee Sackhoff dans un film aussi mou. Ah c’est sûr qu’elle ajoute une corde à son arc, vu comme son personnage est loin de celui (passionnant) de Starbuck dans Battlestar Galactica ! Mais on pouvait espérer mieux comme démarrage au ciné… Et comble du comble, le thème du « bruit blanc » qui donne son titre (original) au film n’est absolument jamais exploité ici, puisque les perturbation sur les téléviseurs dont est témoin le héros n’ont rien à voir avec du bruit blanc.
Neurasthénique, prévisible du début à la fin, La Voix des Morts 2 aurait mérité de sortir direct en DVD (et encore). On se demande bien comment il a pu passer par la case cinéma, et en tout cas il ne redore pas le blason de Lussier. Espérons que son prochain My bloody Valentine 3D relève un peu le niveau !
Note : 2/10