Punaise, il y a vraiment trop de relâchement par ici en ce moment.
On va croire qu'à Nice, il fait un froid si intersidéral, que mes doigts ne peuvent même plus s'extirper de leurs moufles pour aller flatter le clavier de mon ordi.
Je sens déjà de la raillerie chez certaines.
Non, c'est vrai. Dire qu'à Nice il fait froid est d'un non-sens, vraiment! Il n'y a que les niçois d'ailleurs qui se baladent en doudoune depuis le mois d'octobre, sous prétexte qu'on est en automne. Même s'il y a deux mois, la température frisait encore largement avec un beau 20°, en plein après-midi.
Pendant ce temps, les touristes anglaises, elles, se baladent encore en tongs dans le vieux Nice. Limite si elles n'ont pas le cabas tressé, avec la crème solaire et la serviette de plage. Oui, en plein décembre. (Non, je n'ai pas de sang marseillais. D'ailleurs on parle de Nice, ici. Et oui, j'exagère un micro-poil sur la serviette éponge.)
Pendant qu'il y en a, donc, qui se gèlent les miches depuis deux mois, emmitouflés dans leurs duvets en fibres synthétiques (je ne sais pas ce qu'ils porteront alors au mois de février), de mon côté, j'en suis encore avec mes collants de couleurs et mes peep toes.
Même pas froid aux gros orteils, la donzelle.
(Je vous aurais d'ailleurs bien présenté quelques clichés de mes récents accoutrements, mais l'Homme ne veut fichtrement rien savoir, ni coopérer à l'illustration de mes billets. Les rares fois où il tente de se prendre au jeu, il y met une telle mauvaise foi que c'est moi qui en perds patience la première. Et puis, les photos prises toute seule, si c'est pour me retrouver avec en déco de fond, mes portes de placards ou ma bibliothèque, ça me dit trop rien...)
Pour la même raison que par plus de 30° l'été, je m'efforce à garder un gilet sur les épaules, en hiver, j'essaie de m'habituer à la fraîcheur.
J'apprends à mon corps à résister aux extrêmes. Comme ça, pas de mauvaises surprises.
Il y a cependant bien une raison à cet endurcissement face aux températures parfois extrêmes de certaines saisons: je me prépare physiquement à aller passer quelques jours dans ma lointaine contrée natale en cette joyeuse fin d'année. Avec peut être du -10° degré au compteur, ça mérite quand même bien une petite préparation, non?
Je n'ai pas envie de me faire taxer de niçoise si je grelotte et claque des dents. Ce serait une insulte. Je revendique mes origines, moi! Non, mais!
Conclusion, même si sous l'effet du champagne, du foie gras et de tous les trucs graisseux et huileux que mon estomac voudra bien accepter, on me somme d'aller faire un petit jésus dans la neige vêtue d'une unique culotte, je ne dois ni avoir froid, ni tomber malade.
Ca c'est du challenge!
(Ce qui pourrait en revanche être fâcheux, c'est que je ne prévoie pas de porter la culotte pour la St-Sylvestre)