Non au silence du gouvernement français sur la question touareg au Niger !

Publié le 04 décembre 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

**APPEL A UN RASSEMBLEMENT devant le siège de la société AREVA à Paris , 20 décembre 2008 à 14 h
jeudi 4 décembre 2008,
Pour dire : Non à l’arrogance ! Non au mépris et à l’injustice ! Non au silence du gouvernement français sur la question touarègue au Niger ! Oui à la liberté, à la dignité et à la justice pour le peuple Touareg !
APPEL A UN RASSEMBLEMENT DEVANT LE SIEGE DE LA SOCIETE AREVA A PARIS
NON A L’ARROGANCE D’AREVA !
DIGNITE POUR LE PEUPLE TOUAREG !
Le 21 octobre 2008 le Medef organisait à Paris, un colloque sur « la sécurité économique », auquel participait le ministre français de l’intérieur, Mme Alliot-Marie. Au cours de ce colloque, M. Thierry d’Arbonneau, responsable de la sécurité d’Areva au Niger, s’en prend violemment à la communauté touarègue de ce pays en déclarant : « L’État français ferait mieux, [...] de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touaregs », « ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le coeur des femmes mais ne sont qu’une illusion… ».
Ces propos ont été rapportés par le journal « Le Canard Enchainé », dans son édition du 5/11/2008. Cette déclaration qui exprime toute l’arrogance et le mépris avec lesquels la firme Areva traite la communauté touarègue, est irresponsable et dangereuse. Elle nie l’existence même du peuple Touareg et le cas échéant, incite à son extermination.
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Le Congrès Mondial Amazigh et l’ensemble des organisations signataires de cet appel sont indignés par ces propos d’une extrême gravité et tiennent à dénoncer fermement ces attaques verbales contre un peuple paisible et pacifique. Notre indignation est d’autant plus vive que la déclaration de M. d’Arbonneau vise un peuple déjà fortement menacé et qu’elle fait croire que l’usage de la force pourrait être la solution pour résoudre les problèmes au Niger.


Les propos de M. Thierry d’Arbonneau n’ont été ni démentis par leur auteur ni désavoués par un quelconque responsable d’Areva ou du gouvernement français. Ils correspondraient donc à la position officielle de la firme Areva et de l’Etat français tant que ces institutions conservent leur mutisme.
La société AREVA, leader mondial du nucléaire, exploite l’uranium dans les régions touarègues du nord du Niger depuis une quarantaine d’années et en a même eu le monopole durant ces décennies, et elle s’apprête à démarrer l’exploitation d’un nouveau gisement à Imouraren, présenté comme un des plus grands au monde. La communauté touarègue du Niger qui ne fait que réclamer légitimement une partie des revenus générés par l’exploitation de l’uranium extrait sur son sol, n’a jamais reçu d’autre réponse que la répression, jusqu’aux crimes à grande échelle perpétrés par les Forces Armées Nigériennes. De son côté, la société Areva pollue gravement l’environnement vital des populations locales (notamment l’eau et les pâturages). Tout cela menace très sérieusement la survie du peuple Touareg.


En conséquence, nous Congrès Mondial Amazigh, associations touarègues et amazighes, organisations de défense des droits humains, amis et sympathisants du peuple Touareg,
réclamons : une clarification de la position officielle de la direction d’Areva au sujet de la déclaration de M. Thierry d’Arbonneau, une réponse de la direction d’Areva concernant les légitimes revendications de la communauté touarègue du Niger, une mise au point publique du gouvernement français pour désavouer les propos du représentant d’Areva, tenus en présence d’un membre du gouvernement, et affirmer sans ambiguïté que la France ne pourrait être impliquée dans les violences contre les Touaregs, la clarification de la nature de la coopération que la France entend mener au Niger, notamment dans les territoires Touaregs.


D’une manière générale, nous appelons au respect des intérêts et de la dignité de la communauté touarègue au Niger afin qu’elle ne fasse pas les frais de marchandages entre le Groupe Areva et l’État nigérien dans leurs négociations sur les conditions d’exploitation de l’uranium.


Nous appelons à une véritable concertation avec la société civile sur les enjeux de développement durable notamment les conséquences de l’extraction de l’uranium sur la contamination de l’environnement (les personnes, l’eau, les pâturages) et de manière générale les menaces qui pèsent sur la vie des populations de cette région.


Nous appelons les associations amazighes, les organisations de défense des droits de l’Homme, les amis et sympathisants du peuple amazigh, à se mobiliser autour de la diaspora touarègue en France pour dire non au mépris et à l’injustice que subissent les Touaregs. Nous alertons également l’opinion publique française et internationale sur le drame de la dépossession des Touaregs des richesses de leur sol et sous-sol au mépris du droit international et les graves conséquences écologiques de l’exploitation de l’uranium dont ils sont les premières victimes.

Tous au rassemblement devant le siège de la société Areva Samedi 20 décembre 2008 à 14h. au 33, rue La Fayette, 75009 Paris Métro : Le Peletier

Pour dire : Non à l’arrogance ! Non au mépris et à l’injustice ! Non au silence du gouvernement français sur la question touarègue au Niger ! Oui à la liberté, à la dignité et à la justice pour le peuple Touareg !


SIGNATAIRES DE L ’ APPEL : Congrès Mondial Amazigh, contact congres.mondial.amazigh@wanadoo.fr Temoust – Survie Touarègue, contact :mailto:%20temoust@hotmail.com Alhak-nakal (association de défense des droits du peuple autochtone de l’Aïr, Arlit, Niger) Menschenrechte 3000 e.V. (Droits de l’homme), Freiburg, Allemagne
- ... Les organisations et personnalités qui souhaitent être signataires de cet appel peuvent le faire en envoyant un E-mail à : mailto:temoust@hotmail.com%22.**