Vous connaissez la grande méfiance du département comptable de Cravate & Chaussettes envers la nouvelle scène française. Ainsi, il était indispensable pour moi de désolidariser, de manière franche et massive, Pamela Hute du reste de la mélasse post-boutonneuse qui sévit ces derniers temps dans les salles de concert de la capitale.
Car oui, Pamela Hute (à la fois le nom de la chanteuse et de son band) est au-dessus de tous. Le charme de ses compositions est instantané: la simple écoute de "Parachute" ou encore de "Pink Safari" démontre le talent et la qualité d'écriture de l'artiste. De telle sorte que tout semble facile à Pamela Hute: on passe de la rage à la mélancolie en un instant, avec une facilité et une légèreté déconcertante.
Si on pense forcément à Kim Deal et à ses Breeders, notamment lorsque Pamela chante "Identical", on ne peut s'empêcher de la comparer à une Brian Molko au féminin: au même titre que Placebo lors de ses meilleurs moments (les deux premiers albums), elle arrive à tirer la substance et l'émotion du moindre accord de guitare.
"Don't Help Me", de Pamela Hute: on lui donne un petit coup de main quand même?