Mais voilà : il est donc parfaitement possible, une fois de temps en temps, de passer à côté d'un film. Ça peut être la faute du spectateur, qui se met tout à coup à penser à autre chose, à avoir envie d'aller faire des courses ou de se taper un hot dog (surtout pendant la séance du matin). On peut aussi attribuer une part de responsabilité à ces réalisateurs qui s'emparent de sujets inattaquables et les traitent avec une sobriété qu'on pourrait appeler du courage (parce qu'à l'inverse de Steve McQueen, personne ne peut accuser Trapero de tomber dans le procédé), mais qu'on peut aussi appeler de la tiédeur. Ça s'appelle Leonera, ça dure pratiquement deux heures, et ce n'est pas dans ces lignes que vous saurez s'il faut y aller ou non.
4/10