C'est le chiffre annoncé par le Président de la République pour faire face à la crise "qui sera durable", a-til précisé dans son discours. Le chef de l'Etat entend, ainsi, régler le cataclysme financier et économique en soulageant la trésorerie des entreprises et booster les investissements publics. 26 milliards € auxquels s'ajouteront des mesures particulières en faveur du logement et de l'automobile. Le Président n'a, somme toute, rien annoncé en matière de pouvoir d'achat pour les ménages et la consommation. Ce plan devrait se traduire par 15 milliards de dépenses supplémentaires, en 2009, ce qui portera le déficit public à près de 4 point de P.I.B pour l'année prochaine, contre les 3,1 initialement prévus.
Par ailleurs, 70 000 logements seront construits en 2009-2010, pour moitié sociaux et moitié
intermédiaires. Le secteur automobile aura droit également à un ballon d'oxygène. Il bénéficiera, via les filiales bancaires des deux constructeurs français, d'un prêt de deux fois 500 millions € à un taux de 8%, plus un fond d'investissement. Les consommateurs, eux, se verront octroyer une prime de 1000 € pour envoyer leur véhicule de plus de dix ans d'âge, à la casse, sous condition de l'achat d'un neuf. Une mesure assez bizarre lorsqu'on sait que tout acheteur de véhicule neuf peut obtenir des remises de auprès de concessionnaires automobiles, qui dépassent bien souvent les 1000 €, tout en conservant leur vieille voiture. De plus, les diverses avantages ne sont pas cumulables.
Nicolas Sarkozy, à propos d'automobile, met en garde les Etats-Unis contre les mesures d'aides de leur industrie automobile, laissant entendre qu'il "ne laisserait pas l'industrie automobile française désavantagée par ses concurrents". Un avertissement qui va sûrement faire très peur à Barack Obama.
Illustration photographique: vielles voitures, pour 1000€ on n'a plus rien.