Bon, je m’excuse d’avance auprès de Benoît (en action sur la photo) pour le titre un peu trash -pour les lecteurs qui ne seraient pas familiers de la méthode champenoise- mais quand on crée une “QV Discobitch” on est pas à ça près, non? J’étais lundi soir à une dégustation de Champagne Tarlant organisée par Fabrice Le Glatin, le tupperwiner de Vinsurvin.La dégustation nous a permis de comprendre un peu mieux la méthode champenoise puisque nous avons déguster du vin clair et même assister au dégorgement en direct d’une bouteille avant de conclure pour la dégustation du produit fini : la QV Discobitch et la cuvée Louis.
Qu’est-ce que le vin clair en Champagne?Il s’agit du jus ayant subi la première fermentation (c’est à dire la fermentation alcoolique) uniquement. La couleur du vin tire sur le vert citron et le vin clair se caractérise par une forte acidité et des arômes primaires relativement peu complexes. Ce jus subit par la suite une seconde fermentation (suite à l’ajout de levures et de sucre) et c’est alors qu’apparaît la mousse. Cette seconde fermentation génère dans la bouteille des lies qu’il faudra dégorger.
Dégorgement
Depuis une quarantaine d’années le dégorgement s’effectue en congelant le col de la bouteille renversée, les lies sont prises dans dans la glace et sont ensuite expulsées. Cette congélation se fait grâce à de la saumure portée à -24° (sans qu’elle ne gèle donc). Chez Alex, qui vient d’ouvrir sa cave rue Vaneau, pas de bac de saumure… Benoît a donc effectué l’opération “à l’ancienne”, le jeu consiste à éjecter les lies grâce à la pression contenue dans la bouteille sans que les lies ne se mélangent au liquide. Il faut donc veiller à ce que la bulle d’air fasse tampon entre les lies et le liquide sans pour autant laisser la bouteille la tête en bas car sinon, elle se vide! Benoît fait ça d’une main de maître (en repeignant au passage la vitrine d’Alex) et Fabrice démontre à son insu que l’exercice n’est pas si facile…
Le Champagne
Un saut dans le temps de quelques année et on arrive au produit fini, le Champagne avec la QV Discobitch et la cuvée Louis. Issus de le même parcelle (composée de 50% de chardonnay et de 50% de pinot noir) dix ans séparent les deux cuvées puisque la première provient des vendanges 1996, 1997 et 1998 alors que la seconde provient de la vendange de 1988. Dans les deux cas on se régale avec un vin de repas, aux arômes complexes et très agréables. De mon côte, coup de coeur pour les arômes légèrement evolués de miel de la cuvé Louis, merci Benoît!