Ironie du sort, La Provence, le quotidien local, réalisa dans son édition du dimanche 2 novembre un reportage sur la qualité d’accueil de la ville sous le titre « Dans la peau d’un touriste ». Déguisés en étrangers, 2 journalistes ont testé les services disponibles dans la ville. C’est sans appel !
Extrait choisi : « A la sortie de la gare, 2 taxis attendent des clients en discutant. Nous les abordons dans la langue de Shakespeare. Traduction : C’est pour aller sur la Canebière de Marseille, s’il vous plait ! Le premier s’approche, sourire gourmand : Vous voulez aller à Cassis ? Nous répétons la demande, d’un air perdu : La Cannebière, please ! Mais il insiste, joignant les geste à la parole, prêt à nous embarquer dans sa BMW pour une destination lointaine : Oui, pour Cassis c’est ok ! A cet instant, l’autre le plus jeune des 2, visiblement irrité par l’attitude de son collègue, l’interpelle avec véhémence : Et arrête de prendre les gens pour des abrutis ! Tu veux tous les envoyer à Cassis ou quoi ! Mieux : sous le regard gêné du confrère marlou, remis à sa place, il prend les choses en mains, généreusement : « Pour aller sur la Canebière, pas besoin de taxi, Vous descendez les escaliers, vous prenez à droite et c’est tout droit ».
Inutile de vous dire que cela se passe de commentaires.
Les 2 journalistes testent également un restaurant pour manger la fameuse bouillabaisse. Résultat également catastrophique. Attente interminable, service déplorable, …
Je ne peux que confirmer l’ensemble de ces propos relayés par La Provence. Entre l’accueil pour le moins glacial, les attentes interminables et les prix prohibitifs de certains restaurants sur le vieux port qui servent la bouillabaisse (58 € par personne quand même !), je ne risque pas de revenir à Marseille prochainement.
Quand on sait que Marseille sera capitale européenne de la culture en 2013, on peut légitimement se poser certaines questions. La Mairie de Marseille a t-elle conscience du niveau de qualité actuel proposé aux touristes ? A t-elle mis en place des actions de sensibilisations ou autres à l’attention des commerçants de la ville ? Les commerçants marseillais se rendent-ils vraiment compte de la mauvaise image qu’ils véhiculent par le biais de la mauvaise qualité de service proposé ?