A quand une agence nationale de prévention en connerie ?

Publié le 26 novembre 2008 par Arsobispo

La filière viticole a vendu à travers le monde pour 9,34 milliards d’euros de vins et spiritueux en 2007, soit l’équivalent de 180 Airbus ou 400 AGV-TGV de la quatrième génération. Grâce à ces chiffres, cette filière atteint le deuxième poste d’exportation de la France, derrière l’aéronautique. En cette époque de crise économique, et, au moment ou la demande mondiale, croît, grâce notamment à l’émergence des nouveaux consommateurs, en Chine ou Inde notamment, on pourrait raisonnablement penser que l’état ferait tout pour la protéger, voir l’encourager. Et bien non ! Au contraire même, il semble vouloir plus que jamais l’enterrer. Un Président buveur de Coca, successeur d’un buveur de bière, n’arrangent bien évidemment pas les choses.

Dernier coup bas en date, l’article 24 du projet de loi initial de Roselyne Bachelot « Hôpital, patient, santé et territoires » qui prévoit de modifier l’article L. 3322-9 du code de la santé publique en insérant un alinéa ainsi rédigé : « Il est interdit d’offrir gratuitement à volonté des boissons alcooliques dans un but promotionnel, ou de les vendre au forfait. » En d’autres termes, interdiction de se voir proposer des dégustations chez les vignerons ou les négociants, ou celles que l’on trouve au sein des foires gastronomiques et des salons régionaux ou nationaux. Même l’illustre concours général agricole serait condamné.

Les lobbies hygiénistes telle que l’ANPAA doivent jubiler. Ils font surtout la démonstration qu’ils ont perdu tout bon sens, qu’ils méprisent la grande majorité de français en les considérant comme déraisonnables et infantiles, sans doute même ivrognes et enfin qu’ils oublient ce paradoxe français que tant d’autres peuples aimeraient posséder.

Quant aux producteurs étrangers, ils se frottent les mains, applaudissent des pieds et roucoulent de plaisir. On se demande même si ce combat n’est pas perdu d’avance à voir la ruée de certains gros de la viticulture française dans les investissements en Amérique du sud ou aux Etats-Unis.

Dernière interrogation : Que fut l’action de l’ANPAA dans l’affaire Red Bull® ?

Voir le projet sur le site du ministère : http://www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr/actualite-presse/presse-sante/dossiers-presse/IMG/pdf/Projet_de_Loi.pdf