Michel Havard, député du Rhône, ferait-il preuve d'une excessive partialité dans l'examen de contentieux de la "fédération voisine" au sujet des élections internes de l'UMP 38 ? La gronde monte contre ce jeune élu lyonnais.
Serait-il possible de se prononcer sur des contentieux électoraux sans prendre connaissance du rapport officiel de l'huissier de justice ayant consigné les sujets de contestations ?
Est-il possible de placer un parti, a fortiori présidentiel, dans une situation contestée sur un dossier aussi important que la démocratie interne, sujet majeur en terme d'image de marque ?
Est-ce possible de connaître une telle évolution au moment même où des libertés individuelles sont présentées comme de plus en plus menacées ?
Enfin, à l'approche des régionales, une décision peut-elle relever d'un député d'un département voisin qui a probablement des affinités personnelles avec des parties au contentieux ?
Toutes ces considérations placent désormais Michel Havard au centre d'une zone de turbulences dont il ne pourra sortir qu'en demeurant le garant de valeurs solides sans considération personnelle. C'est un dossier de principe à suivre.