C'est peu, mais honneur à ces députés : Jean-Marc Nesme, député UMP de Saône et Loire, Marc Le Fur, député UMP des Côtes d'Armor, Dominique Souchet, député N.I. de Vendée, Véronique Besse, députée N.I. de Vendée, Bernard Depierre, député de Côte d'Or. A noter que la fermeté du Grand-duc pourrait faire échouer cette loi très critiquée au Luxembourg :
"Les médias qui agitent le spectre d'une crise constitutionnelle n'évoquent pas le contenu du débat. Notre correspondant au Luxembourg nous précise que la proposition de loi dépénalisant l'euthanasie et le suicide assisté émane d'un député socialiste (Lydie Err) et d'un député vert (Jean Huss, qui est l'un des fondateurs de l'ADMD luxembourgeoise). Le texte a fait l'objet de nombreuses critiques de la part du Conseil d'Etat, qui joue un peu le rôle de Cour constitutionnelle. Il n'est pas dit qu'au second vote, il y ait une majorité, même si les combines politiques en commission laissent prévoir un vote favorable.
Le corps médical luxembourgeois est, pour sa part, globalement hostile à la proposition Err-Huss. Il faut noter aussi que pour la première fois depuis longtemps, il y a eu une opposition populaire très forte, et très inhabituelle au Luxembourg, contre cette proposition et le premier vote de la Chambre en février 2008.
Enfin, éclairage sur la politique luxembourgeoise : le 7 juin prochain se tiendront les élections législatives et les élections européennes. Il est probable que les partis de gouvernement (chrétiens-sociaux et socialistes) veulent avoir derrière eux cette affaire avant de se lancer dans la campagne 2009 et, ce qui importe aussi, d'établir les listes de candidats. Dans cette perspective, la décision du grand duc n'est pas seulement celle d'un homme seul devant sa conscience. Le prince a pris une décision morale, mais aussi une décision politique : il a "sanctionné" une proposition de loi, en toute connaissance de cause."