Deux sujets qui ont attiré mon attention cette fin de semaine en tant que maman d’une collégienne de 13 ans.
En premier, ces fameux jeux qui arrivent chaque année dans les cours d’école.
L’année dernière et les années précédentes, nous avons entendu parler du “jeu du foulard” qui consistait à un jeune de nouer un foulard autour du cou jusqu’à l’asphyxie. Beaucoup de jeunes sont décédés de ce jeu morbide.
Cette année, un autre “jeu”, celui du “petit pont massacreur” est apparu. Il consiste à faire étendre un gamin sur le sol, à lui envoyer un ballon qu’il doit rattraper. S’il ne le rattrape pas, il est roué de coups. Deux enfants ont déjà été hospitalisés, un parce qu’il n’avait pas voulu participer. Les conséquences en sont dramatiques et peuvent être extrêmement graves pour les enfants subissant ces outrages, ces coups.
Vous allez sûrement dire, mais que font les surveillants ? Je vous comprends, mais il faut savoir que les surveillants sont insuffisants lors des récréations, des pauses pour déjeuner. J’en parle en connaissance de cause. Dans le collège-lycée de ma fille, il en manquerait 4 à 5. Donc, ils ne peuvent pas tout surveiller, malheureusement.
L’autre histoire qui me fait bondir est l’irruption de la police dans divers collèges du Gers, à la demande des proviseurs. Les enseignants ne sont pas avertis de ces opérations coups de poing et doivent faire face à l’entrée de la police dans leurs salles de classes, la présence de chiens renifleurs, de policiers très peu sympathiques vis-à-vis des enfants, voire même menaçants en tenant des propos qui font peur aux enfants. Des fouilles au corps à la tête du client.
Ces pratiques sont traumatisantes pour les garçons et peut-être plus encore pour les filles, d’être fouillées de façon plus ou moins intime par une femme en présence d’hommes. Ne savent-ils pas qu’à cet âge, le corps n’est pas un instrument mais une partie que l’on cache plus ou moins car les changements sont plus ou moins bien acceptés par les adolescents ? Cela peut être ressenti comme un viol pour ces enfants ?
Il y a même aussi le fait, que sur la base que la tête ne revient pas, on estime que l’enfant porte des drogues sur lui et la fouille de ces affaires personnelles est approfondie. C’est humiliant, surtout si les policiers ne remettent pas les affaires en place, comme ils le font d’habitude.
J’ai honte de ce monde dans lequel nous vivons.
Certaines personnes occupant une place dans la magistrature n’hésitent pas à accéder à toutes les demandes afin de faire du zèle, être mieux notées en transgressant, je trouve, des droits pour l’être humain et encore plus pour l’enfant.
Les enfants, comme les adultes, ont des droits, régis par une convention internationale, mais les droits des individus sont perpétuellement bafoués depuis de nombreuses années.