Coup sur coup, en quelques jours, une extraordinaire convergence sécuritaire souffle sur notre pays.
- L’arrestation de 9 dangereux terroristes de «l’ultra-gauche» censés préparer, après d’immondes sabotages ayant entraîné des retard de TGV, d’abominables attentats… Depuis, on a dû en relâcher 7 sur les 9 … Gageons que cela ne tardera guère pour les deux derniers arrêtés. Voir à ce sujet le post de Rue 89 .
- L’agression juridico-policière contre l’ex-directeur de Libération, pour un commentaire à un article de Libé.
- Les fouilles au corps de collégiens du sud-ouest par des gendarmes escortés de chiens, faisant irruption dans les établissements…
- Le projet d’emprisonnement des mineurs dès 12 ans, que Mme Dati estime être de «bon sens».
- L’UMP Lefebvre qui relance le projet de fichage des futurs délinquants dès l’âge de 3 ans….
Je ne sais pas pour vous mais, quant à moi, cela me semble faire un peu beaucoup pour de simples coïncidences.
En réalité, conscient des tensions sociales qui montent, dans une crise économique et sociale qui n’en est qu’à ses prémisses, ayant vidé les caisses de l’Etat avec le bouclier fiscal et donc sans grands moyens face à la montée des mécontentements. Face à une défiscalisation des heures supplémentaires, pour faire certes plaisir au Médef, mais qui commence à produire ses effets en terme de remontée du chômage, face à une remontée de la délinquance malgré les rodomontades sécuritaires auxquelles il se livre régulièrement, N. Sarkozy ait décidé de ré-enfourcher son cheval favori, celui de l’insécurité.
En fait, N. Sarkozy joue de l’insécurité comme CW Bush jouait d’Al Qaida pour préparer l’opinion à l’envahissement de l’Irak au profit de ses amis pétroliers. Quoiqu’en disent les statistiques truquées, les violences continuent d’augmenter depuis son premier passage au Ministère de l’Intérieur et il en a besoin pour tenter de camoufler les bénéficiaires exclusifs de sa politique: d’abord le premier cercle de ses amis (Bouygues, Bolloré, Lagardère, Pinault, …), puis le Medef et plus généralement les couches les plus aisées de la population.
Si la délinquance ne monte pas suffisamment, il fait fabriquer des évènements pour effrayer et se poser en recours. Alors, il se montre (encore un peu plus), il parle, il gesticule en espérant que cela sera suffisant pour que les veaux et les vieux fassent de lui le nouveau sauveur. Mais il semble que cela fonctionne de moins en moins…
- IUT dans le Sud-Ouest, lycéens à Marseille, il semble que cela commence à bouger…
- Débat d’Orientation Budgétaire de la Ville de Nice pour 2009. A programme 10 millions d’€ pour le logement social et 7,5 millions d’€ pour la vidéo-surveillance.
- Tous les matins, j’apprécie la revue de blogs d’Olivier et celle du Mammouth énervé.
- Plan français de sauvetage des banques: “Le plan français ne comporte également « aucune incitation au rachat anticipé [des quasi-fonds propres apportés, NDLR] et l’Etat court le risque de voir la maturité de ces emprunts filer vers l’infini », rappelle l’Edhec. Prompt à taper du poing sur la table devant les banquiers, le président de la République leur donne l’opportunité d’accéder à du quasi-capital permanent, sans horizon de remboursement, et à un taux qu’ils ne sont pas prêts de retrouver avant longtemps sur le marché. Si le coupon de ces titres super-subordonnés à durée indéterminée (TSSDI) peut paraître élevé (8 %), il reste en effet nettement inférieur au coût du capital (de 10,7 % à 13,5 %). Voulant avant tout favoriser le financement de l’économie, l’Etat actionnaire se retrouve placé face à ses contradictions. Flou sur la possibilité laissée aux banques de verser des dividendes, il ne s’est pas non plus donné les moyens de tirer bénéfice d’une reprise des valeurs bancaires en Bourse”. Les Echos.
- Le Canard Enchaîné d’hier explique comment C. Estrosi a convaincu G. Franco d’abandonner son siège de Conseiller Général au bénéfice d’E. Ciotti en échange d’un poste de conseiller spécial au cabinet du Maire de Nice à 7 265 € mensuels.