NOËL:Fête chrétienne ou fête paienne miilénaire?
Publié le 03 décembre 2008 par Gilles74
Le temps de l'avent débute avec les promesses de Noël (pour les enfants mais aussi les adultes qui en ces temps redeviennent tous des enfants.)
La célébration de la Saint NICOLAS (ancêtre du Pére Noël de Coca Cola des années 50) encore vivace dans certaines régions Françaises mais également en Italie du nord devrait nous inciter à réfléchir aux significations exactes de cette période de festivités et de trêves.
Certes l'Europe dont la culture a été façonnée par l'église chrétienne et catholique de ROME depuis le troisième siècle date à la quelle elle est devenue religion d'état ne doit pas masquer toutes nos anciennes traditions même si l'église a substitué ses propres dates et ses lieux de culte à celles des traditions antérieures.
La célébration des 1300 ans du mont Saint Michel ne doit pas occulter le culte druidique du mont tombe qui se pratiquait lui depuis plus de 1500 ans.
La récente conversion des Normands qui avaient envahi l'embouchure de la Seine depuis moins de 100 ans et leur foi fervente (politiquement intéréssée comme celle sans doute de CLOVIS) qui se manifestera dans un art gothique régionale normand (cathédrale de Coutances en particulier) recèle sans doute les raisons profondes de la nécessité d'implanter ce merveilleux site de culte chrétien à l'emplacement même d'un autre culte millénaire.
De même le culte druidique qui rassemblait chaque année tous les dignitaires religieux dans la forêt des carnutes à CHARTRE ne peut être seulement remplacer par nos magnifique cathédrale gothique actuelle.
Le 21 décembre qui est un phénomène solaire, fêté depuis l'aube de l'humanité préexistait aux fêtes chrétiennes.
Le fête du dieu soleil des romains célébrée depuis la naissance de ROME devint également au cours des siècles la fête de la naissance du Christ dont la date de naissance avait été initialement fixée en Avril puis en Mars par les pères de l'église.
fiche publiée le: 23.12.2007
25 décembre date du culte du dieu solaire MITHRA des ROMAINS
LE CYCLE DES DOUZE JOURS Extrait d'un ouvrage d'ARNOLD VAN GENNEP : "LA SAVOIE" publié aux éditions CURANDERA cet ouvrage relate la vie quotidienne, les fêtes profanes et religieuses,contes et légendes populaires de la SAVOIE. En cette période de "NOËL" où les citadins viennent se "plonger" dans la chaude ambiance de nos montagnes, il nous est apparu amusant de reprendre certaines pages de ce livre remarquablement documenté où les lecteurs trouveront les réponses aux questions qu'ils peuvent se poser lors de leurs visites en cette terre de LIBERTE qu'a toujours été la SAVOIE. LE CYCLE des DOUZE JOURS "LE CYCLE de l'HIVER Les recherches comparatives des folkloristes surtout de MANNHARDT en ALLEMAGNE, de J.G. FRANZER en GRANDE BRETAGNE,de HOFFMANN KRAYER en SUISSE et les enquêtes monographiques des savants qui se sont occupés spécialement du cycle ou de l'arbre de noël en pays Slaves et Germaniques comme TILLE,MEYER,etc..ont démontré définitivement que ce CYCLE possedait bien avant l'ère chrétienne une autonomie caractérisée. C'était un ensemble de cérémonies de l'hiver, qui correspondait au cycle des cérémonies du printemps (formé du cycle de mai et du cycle de Pâques), d'une part, et de l'autre, au cycle plus court de la mi-été devenu le cycle de la Saint JEAN. En fait, l'année se trouvait ainsi divisée en trois saisons et non pas en quatre comme l'admettent nos calendriers basés sur des phénomènes célestes. ces cycles cérémoniels correspondaient mieux aux conditions AGRICOLES. Cette division en trois parties de l'année n'a pu se faire que dans les pays de l'Europe centrale mais non dans le midi ni dans l'extrême nord. l'attribuer à un peuple Historique ou à un autre est impossible. elle peut aussi remonter à l'époque NEOLITHIQUE. Il faut observer d'ailleurs qu'on a pas encore appliqué à ce cycle cérémoniel ni aux autres la méthode que j'inaugure avec le folklore de la SAVOIE. et qui consiste à situer les faits anciens et modernes d'une manière géographique aussi exacte et aussi complète que possible. Rien ne prouve que la célébration du cycle ait été universellle en Europe centrale; c'est seulement en en localisant rigoureusement les manifestations qu'on pourra proposer des hypothèses d'origines. LE CYCLE des douze jours, appelé aussi en certaines régions de l'EUROPE des douze nuits, commence le 24 décembre et se termine le soir du 6 janvier. Il englobe , par suite, des jours qui ont reçu des noms chrétiens, soit des fêtes comme NOËL et les rois, soit de saints, comme Saint ETIENNE, Saint SYLVESTRE, etc..... Partout en EUROPE on discerne sous les cérémonies à proprement parler chrétiennes des restes de coutumes et de croyances du VIEUX CYCLE DE L'HIVER, restes plus ou moins visibles et qui dans des pays comme les nôtres, ne sont plus que des fragments. mais comme dans les pays SLAVES, enLITHUANIE, dans certains coins de la Grande Bretagne, dans les pays Balkkanniques, le cycle est resté bien plus complet que chez nous, au point même d'avoir conservé un caractère plus païen que chrétien, il est possible d'interpreter, par comparaison, les faits fragmentés de l'EUROPE CENTRALE. LA DATE du JOUR DE L'AN et de NOËL Il faut se rappeler que chez les ROMAINS l'année commençait au début de mars; qu'en SAVOIE, pendant toute une période du moyen âge, on adopta la date de PÄQUES; et que vers le début du XIV° siècle, exactement en 1306, dans le CHABLAIS, par exemple, cette date fut reportée à NOËL. Système qui durait encore en SAVOIE en 1572; que c'est plus tard seulement que le commencement de l'année fut reporté au 1° JANVIER. Ces variations de dates ont plus ou moins réagi sur les coutumes et par suite il est trop simple de dire que nos etrennes sont un reste direct des etrennes des Romains. Un deuxième fait important est la date de NOËL .Pendant des siècles, NOËL fut fixé le 6 janvier, donc exactement à la fin de la période des douze jours. Les textes évangéliques ne donnent aucune précision chronologique sur le jour de la naissance du Christ; et quand les pères de l'Eglise essayèrent de fixer ce jour important entre tous, ils fûrent obligés de faire toutes sortes de calculs. CLEMENT D'ALEXANDRIE plaça la NATIVITE le 18 avril, d'autres le 29 mai, un computus du III° siècle le 25 mars, Epiphane à la fin du IV Siècle au 6 janvier, jour adopté par les Eglises d'ORIENT. Le choix du 25 décembre qui a fini par l'emporter, semble dû à l'identification de la formule CHRIST est le SOLEIL, ou encorez CHRIST EST LE SOLEIL de JUSTICE avec le DIEU SOLAIRE MITHRA dont le culte s'était répandu dans tout l'empire romain et dont la fête se nommait "DIES NATALISINVICTI" jour de naissance du soleil invincible, et tombait le 25 décembre, parce que ce jour est celui du solstice d'hiver. Il ya donc eu en EUROPE trois religions qui se sont combinées pour faire du 25 décembre un jour dez fête par excellence, chacune desquelles, naturaliste, solaire et chrétienne a introduit dans les cérémonies du cycle des élèments spéciaux qui parfois se sont adaptées, mais parfois se sont superposées sans se mélanger. Chez nous , le CULTE de MITHRA s'est développé aussi, du moins à BOUTAE (ANNECY) et dans les régions basses du GENEVOIS,et en SUISSE ROMANDE, mais il n'a guère dî pénétrer dans nos montagnes. Le Christianisme, de son côté, a introduit, non seulement la messe de minuit, mais aussi l'habitude du réveillon, la confession, des crèches etc....et a determiné un report en arrière, puis en avant, des coutumes du jour de l'an, et doobné au 6 janvier, sous le nom de fête des rois, son aspect particulier." à suivre: les douze Jours dans la vallé de THÖNES........