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mercredi, 03 décembre 2008
Sur l'ouverture dominicale des magasins
La question de l'ouverture dominicale des magasins semble perturber quelque peu le système marche-au-pas des députés UMP. Si la fronde n'est pas caractérisée par son nombre, on voit qu'il y a un petit souffle de liberté qui essaye de se faire jour au sein du parti majoritaire.
Sur le fond de la question je suis partagé. L'ouverture des commerces le dimanche n'est pas un sujet à prendre à la légère. Certains acquis doivent être défendus et commencer à tripatouiller les jours fériés, c'est entrouvrir une porte dont on ne sait exactement ce qu'il peut en sortir. Pour autant, je n'y suis pas fermement opposé, cette ouverture pourrait avoir des effets positifs. Je doute du nombre d'emplois qui en naîtraient réellement, c'est une option qu'il ne faut cependant pas négliger. Je n'ai pas trop approfondi la question, mais il me vient certaines réflexions à la volée en lisant certains articles.
Je suis hostile à l'ouverture dominicale des hypermarchés en tout cas, mais pas nécessairement à celle des petits commerces. Pourquoi ne pas limiter la mesure à ces derniers. Structurellement ils sont probablement plus défavorisés que les grandes surfaces par exemple, les coûts en personnels peuvent être un frein et l'on jouerait probablement plus sur les heures sup et RTT que sur la création d'emploi ( et en cela les hypers seront très bien s'adapter et ouvrir le dimanche tout en n'embauchant pas plus, quelques caisses en plus de fermées par ci et par là en semaine et ainsi de suite...).
Maintenant pourquoi ne pas coupler une ouverture pour les petits commerces avec une possibilité d'exonération totale des charges patronales sur l'emploi de personnels spécifiques à cette nouvelle journée de travail.
Ce personnel serait recruté parmi les étudiants et bénéficiaires de minima sociaux, tout en permettant que ces quatre journées de travail mensuel n'ampute pas les prestations fournies pour les derniers. Il est quelque peu ahurissant de voir que l'on est davantage sanctionné en essayant de travailler un peu qu'en restant tranquillement chez soi à ne rien faire (ce qui ne veut pas dire que tout le monde abuse du système, une majorité paye pour une minorité fraudeuse, encore quelque chose qui fonctionne à l'envers).
J'ai pu constater les effets pervers du système alors que j'étais rmiste et pigiste (donc considérer comme travailleur indépendant), ce qui est loin d'assurer un salaire. Je me dit qu'on marche sur la tête quand j'entends qu'une connaissance bénéficiant du chômage, mais ayant réussi à se trouver un mi-temps se voit amputée du treizième mois donné par l'entreprise par une retenue sur ses prestations de chômage. Il semble que le treizième mois grâce au travail soit pénalisant. On pousse le français à une mentalité d'assisté et on l'écrase quand il essaye de sortir de sa situation. Particulièrement lorsque l'on est entre deux eaux, avec un petit boulot, mais si ce n'est du temps plein et à plus ou moins long terme, on n'est plus dans les bonnes cases. Système binaire ou les choses doivent être noires ou blanches, surtout pas grises.
Il faut davantage de souplesse pour encourager le pouvoir d'achat et suivre l'évolution des modes de vie, mais sans pour autant sacrifier certains acquis. Le travail du dimanche est un sujet complexe qui ne doit pas faire l'objet de mesures législatives à la va vite, c'est un sujet qui devrait faire l'objet d'un débat national, pas juste l'objet de discussions entre le gouvernement et sa majorité quelque peu réfractaire sur ce point.
21:29 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note | Tags : politique, france, gouvernement, travail, emploi, commerces
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