C’est désormais les plus hauts fonctionnaires qui commencent à agiter la sonnette d’alarme. Pas moins que
le président UMP du Sénat, Gérard Larcher, qui a appelé la filière cheval « à se professionnaliser », devant l’assemblée générale de la Fédération nationale du cheval (FNC) tenue mercredi à Paris.
Rappelons que M. Larcher, qui fut vétérinaire de la Fédération des sports équestres, a relevé devant la branche équine de la FNSEA « l’éparpillement de la filière entre le monde des courses, des sports et loisirs et des chevaux de trait ». Pour lui, l’un des « défis majeurs » du secteur agricole équin est de « se structurer et de se professionnaliser ».
« Les acteurs ont besoin de se rapprocher », a insisté le président du Sénat qui leur a rappelé que « les conditions minimales de compétitivité » étaient un sujet « à remettre sur le métier ». Il a à ce propos évoqué les « distorsions de fiscalité et de concurrence en Europe », citant le cas de l’Irlande et des avantages fiscaux attribués à l’élevage équin.
La 60e assemblée générale de la FNC est allée dans le sens du président du Sénat en appelant dans un livre blanc la profession « à se prendre en main ». Elle a opposé les producteurs qui travaillent « dans une logique de plaisir » à ceux qui « oeuvrent dans un système économique transparent » quand leurs produits se retrouvent sur le même marché.
La FNC a enfin déploré « une proportion importante de transactions, telles que ventes ou mises en pension, soient conclues dans la plus grande opacité ». « Il en résulte un climat général dans lequel la confiance du consommateur ne peut s’installer », a-t-elle conclu.
(d’après l’AFP)
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