Cirque à Ottawa

Publié le 03 décembre 2008 par Hugo Jolly

À Ottawa, une crise sans précédent s’est amorcée depuis la semaine dernière. Est-ce une crise économique ou idéologique? Je crois que poser la question, c’est y répondre.

D’un côté, un «très honorable» premier ministre incapable de satisfaire ses propres lois proprement votées et plus pressé de mettre au pas; les syndicats, les femmes et la gauche en général, que d’aider financièrement les familles en difficulté à la grandeur du pays, à la grandeur des classes sous conciliation dans ce pays capitaliste, devenu impérialiste.

Ensuite, fusent les critiques anti «séparatistes» de toute part chez les pro-Bush, versioncanadienne. Il est encore là, petit, de dire critiques plutôt qu’insultes… Et ces insultes, elles s’adressent en fait aux québécois ayant voté massivement pour le Bloc québécois, comme les lois électorales leur permettent! Et encore, nous ne sommes pas séparatistes d’un pays qui nous annexé de force, non pas par voie démocratique, terme oublié chez les conservateurs, ces mêmes qui financent des coups d’État à l’étranger (Afghanistan-Palestine) tout en concoctant des ententes économiques avec des narco-traficants-terroristes (Alvaro Uribe-assassin de syndicalistes, appuyé par les conservateurs! Uribe offre même des primes aux paramilitaires qui butent des syndicalistes en Colombie!).

Mais pire encore, les conservateurs attaquent l’union non-légitime en la traitant de socialiste!?! Mais que dis-je? C’est une flatterie! Encore faudrait-il que cette union offre une parcelle de socialisme, mais il n’en n’est point.

Au canal CPACF, canal des communes, les critiques partisanes et monarchiques se multiplient également. Leur neutralité est justement, nulle! Que dire des appels outranciers et insulteurs des partisans d’Harper, lesquels, tout en parlant de démocratie bafouée, appuient les coups d’État cités ci-haut? Et encore faudrait-il que leur argumentaire respecte les faits, la vérité.

De l’autre côté, nous avons trois partis ayant perdus les élections et ne partageant aucunement les idéologies des uns, des autres.

Stéphane Dion s’accroche à ce qu’il n’a plus moralement, le pouvoir… Ce dernier n’a pas été regretté en démissionnant de son poste de chef, alors comment pourrait-il plaire ensuite, à une population l’ayant rejeté sur cette base? Mauvais choix de putchiste quant à moi.

La seule solution juste et équitable, pour le peuple, c’est la tenue d’une élection, que le peuple en veuille ou non. On est pour la démocratie, ou contre la démocratie.

Une chose est certaine, les conservateurs, avecleur énoncé économique, étaient contre cette démocratie! Recul des droits des femmes, recul des droits des travailleurs et recul de droit d’être financé par la voie des voix du peuple, ce qui dépasse de loin la démocratie représentée par le financement de dons personnels, lesquels sont généralement faits par des gens en moyen de le faire. Or, qui au Canada vote pour les partis bourgeois? Là encore, je réponds à ma question!

Sinon, la haine vouée par les conservateurs vis-à-vis les indépendantistes –ils affirment ici que l’électorat du Bloc est indépendantiste, or, il n’en n’est point le miroir de ce qui s’est passé dans les deux référendums-, démontre le mépris de ceux-ci envers les québécois, envers le Québec tout entier, puisque les conservateurs ont fait choux blanc aux dernières élections au Québec! Aussi, les mesures quant au financement des partis politiques de la part du public, ne visaient en fait que le Bloc québécois, qui dépend à 86% dans son budget, de ce financement! Ce qui veut dire qu’aux prochaines élections, advenant que l’énoncé antidémocratique ait été accepté, le Québec aurait été parsemé que de pancartes conservatrices, malgré sa sous-représentation dans les dernières instances démocratiques!

Que d’antidémocratisme! L’indépendance n’a jamais été aussi pertinente, comme notre but commun de faire la révolution socialiste, ultimement communiste!

Que le prolétariat se lève et parle!

Seule solution, une élection!