Le meurtre d'un étudiant le 12 novembre à Grenoble par un déséquilibré avait mis en lumière les failles dans la prise en charge des malades mentaux en France. Trois semaines après le drame, Nicolas Sarkozy a dévoilé mardi un plan pour réformer l'hospitalisation psychiatrique. Avec deux axes principaux : une meilleure sécurisation des établissements psychiatriques et un projet de loi pour réformer l'internement d'office.
Nicolas Sarkozy a d'abord annoncé un plan de sécurisation des établissements psychiatriques d'un montant de 30 millions d'euros. «Certains patients hospitalisés sans leur consentement seront équipés d'un dispositif de géolocalisation» capable de donner l'alerte en cas de fugue, a-t-il décrit. Des chambres d'isolement seront également aménagées.
S'y ajoutera la création de quatre unités pour malades difficiles (UMD), pour un coût de 40 millions d'euros. Il existe déjà en France cinq unités de ce type. La dernière en date a ouvert en janvier à Plouguernével , dans les Côtes-d'Armor, une première depuis 1963.