Guerre économique: La FRANCE en retard d'une guerre?

Publié le 03 décembre 2008 par Gilles74

Notre général en Chef a t il une claire perception des réalités?


Les mesures conjoncturelles de bon sens qui sont prises sont elles de nature à fixer un plan stratégique de sortie de crise pour notre pays?


Ne sont elles pas que des mesures tactiques et donc déjà dépassées?

Les  mesures  qui  seront  annoncées  sont  elles  à la hauteur  des enjeux?

Telle  est  la  question  que  tout  citoyen est  amené   à se poser.

La  réalité  de  la  crise  financière avoisinait  plus  de 5000 milliards  d'euros,  comme nous  l'écrivions  sur  ce blog fin  août 2008 alors  qu'elle  était  présentée  à moins  de 1000 milliards  d'euros  par  les  instances  internationales.

Ces 5000 milliards  d'euros  sont  à ce jour  dépassés sans  pour  autant  tenir  compte de  certaines  sommes non  encore identifiées  dont  les montants  donnent  le vertige. (voir  fiche  publiée)

Les  mesures  actuellement  présentées comme  efficaces, le  sont  elles vraiment et  peuvent  elles l'être, quand  chacun  peut  constater  les  premiers effets  dévastateurs  des  prémices  de la  crise  économique?

L'exemple  de l'industrie  automobile  en FRANCE  est éclairante  à cet  égard.

800 000  emplois  directs  mais  deux millions et demi d'emplois  indirect  soit 87%  du PIB  Français.

47%  d'achat  de  voitures  étrangères  (30% moins  chères)  en 2007, mais  avec  des voitures  étrangères  bradées  à plus  de 60%  dès 2009 (une  voiture  neuve  et  une  autre  offerte  pour  le  même  prix) comment  nos  marques  nationales  pourront  elles  proposer  des  produits à  des  prix inférieurs  à leurs  coûts  de fabrication?

Comme  la  France  ne  dispose  pas  d'argent  sonnant  et  trébuchant, nous garantissons  les  emprunts  avec  la  garantie  d'état  (mais  sans  aucun investissement  réel)

Les  seules  sommes  disponibles  sont  celle  de l'épargne  et  de la caisse  de  dépôt.

Avec  quelques milliards ou  au  mieux  quelques  dizaines  de milliards  engagés  aujourd'hui  (qu'il faudra  rembourser)  quelle  marge  de manoeuvre  disposera  le  gouvernement  fin 2009  et  surtout 2010  et 2011,  au  plus  fort  de la  crise quand  il faudra  alors investir  massivement  pour  préparer  le  pays à l'après  crise  qui ne débutera  qu'en 2012  au  plus  tôt?

rappel  d'une  note  du 10.11.2008

Est il trop tard pour sauver nos emplois industriels?

Comment  sauver  l'industrie  automobile  en  FRANCE?   Reprise  d'un   argumentaire  déjà  abordé  sur  ce  blog. Devant  la  catastrophe de Général Motor  et  de  Ford, plus  de  deux milliards  de  pertes  en un seul  trimestre pour GM, le  futur  président  OBAMA a déjà annoncé  un  plan  d'aide  de plusieurs milliards  de  dollars.    Plan  qui  vise  à éviter  la faillite  de  ces  entreprises par  la  sauvegarde  de  l'emploi mais  surtout  pour  éviter une  prise  de  conscience  catastrophique  sur  le  plan  psychologique  du  peuple  américain. Tout  est  possible aux  USA  même  l'impossible: Yes  We  can!   Si  chacun  aujourd'hui  peut  se  réjouir  du  volontarisme  du nouveau  président, qui se  traduira certes  par  la  sauvegarde  de dizaines  de milliers  d'emplois US, nous  devons cependant  prendre  conscience  que  cela  ne  peut  se  faire  qu'au détriment  de nos  propres  emplois  français  dans  le  même  secteur.   En effet, les  constructeurs   européens  sont  trop nombreux  déjà et  fabriquent  plus  de  deux  millions  de véhicules  de  plus  que  le  marché est capable  d'absorber.   Sauver  ce  secteur  consistera  d'abord  à être  capable  de  vendre  les véhicules fabriqués  mais  plus  encore  à écouler  les  stocks  qui  seront  constitués   au  cours  des 12 prochains  mois.   Si  47%  des voitures  neuves  vendues  en  France  en 2007  sont  déjà d'origine  étrangères  (civisme  du  citoyen   français  qui condamne  ainsi  les  emplois  nationaux  du  pays), comment  nos  constructeurs  pourront  ils  demain vendre  des voitures  à des  prix  inférieurs  à leur  prix  de fabrication? Non  seulement le  marché  sera  envahi  de  modèles  US  subventionnés  par  l'état  des  USA  à hauteur  sans  doute  de plus  de 50 milliards  de  dollars,  mais les  véhicules  Indiens  et CHINOIS seront offerts  à moins  de 6000€.   De 47%   de  voitures  étrangères  en 2007, le  marché  français  passera  inévitablement  à  plus  de 90%  en 2010.   Nos  constructeurs n'auront  qu'une  seule  alternative  pour  ne  pas  faire  faillite: s'associer  avec  des  constructeurs  des  pays  émérgents  et fabriquer localement  avec la  main d'oeuvre  de  ces  pays  les véhicules nécessaires  à ces nouveaux  marchés.   Comme  pour  la  société  OLIVETTI  qui fabriquait  des  machines  à  écrire  et  qui n'a  pas su  s'adapter à l'apparition  brutale  des PC  et  des imprimantes, nos  entreprises  sont  vouées à  faire  faillite en proposant  des  produits  invendables  car  deux  à trois  fois  plus  chers  que  ce  que  les concurrents  mettront  dès 2009  sur  le  marché.   L'état  Français  comme  il l'avait  déjà  fait  en 1975  peut  il  payer  à perte  des  produits  manufacturés  pour  sauver  l'emploi. Dispositif  français  mis  en place  pour  sauver  les  emplois  de la  sidérurgie   alors  que  les  produits  français  coûtaient  deux  à trois  fois  plus  chers  que  tous  ceux offerts  sur  le  marché à cette  époque?   L'état  Français  qui a déjà  transféré plus  de 15 %  de  ses  emplois  privés  vers  les  emplois  PUBLICS  improductifs  depuis 1981 ne  dispose  d'aucune  marge  de manoeuvre  aujourd'hui  du  fait  qu'il est déjà  dans l'obligation  de  faire appel  au  crédit  chaque   année  à hauteur  de 25%  de  ses  dépenses pour  couvrir  les  salaires  de  ses  zélés  serviteurs.   Que  pourra  faire  l'état?  et  quelles  sont les possibilités  qui  lui  sont offertes?   1/ Soit interdire l'entrée  des  véhicules  de marques  étrangères  par  des  droits  de  douanes  comme le  préconise  déjà Monsieur  Hamon   et  le  PCF. en  clair  interdire  le  libre  échange.   2/ Soit préparer  l'avenir  avec la  mise  en  chantier  des véhicules  propres  électriques  en  particulier. nous  avons  10  ans  de retard  et  nous  ne possédons  pas  les brevets  déjà déposés  par  les  marques  japonaises  en particulier  qui investissent  déjà  près  de 5 à 6%  de leur  chiffre  d'affaires  (exemple  TOYOTA).   3/ Soit   subventionner  la  vente  des véhicules  Français à hauteur  de plus  de 7 à 8000€  par véhicule, afin  d'aligner  leurs  prix  de vente  sur  ceux  de la  concurrence.   Aucune  de  ces  mesures est  réaliste. la  conséquence  prévisible  depuis  déjà 15 à 20  ans  sera  le  déclin inéluctable  de cette industrie  imputable  directement  aux politiques  qui ont  gouverné la  FRANCE  depuis  plus  de 20 ans  en refusant de prendre  en compte  la réalité de l'économie.   Tout  produit  est  par essence  limité  dans  le  temps  avec l'apparition  de nouveaux   produits  plus  performants  et  surtout moins  chers.   Refuser  de  s'adapter  conduira  l'industrie  automobile  française   au  même  déclin  que  celui  de la  société  olivetti, à l'identique  d'ailleurs de nos industries  textiles inadaptées  au niveau  des  prix  face  à la  concurrence.   Le  secteur  secondaire ne  compte  déjà  que  moins  de 20%  de l'ensemble  de nos  emplois  soit approximativement 5 millions  d'emplois.   Le  refus  d'adapter  nos  produits à la  demande conduira inéluctablement  à la  disparition  de plans  entiers  de nos  industries.    plus  de  deux millions  d'emplois  sont  concernés  et  surtout  condamnés.   nous  pensions à tort  disposer  de plusieurs  années  pour  nous  adapter  au  changement. la  crise  en  cours  qui s'accélère  aura  pour  conséquence une  diminution  du  temps  d'adaptation.   Il n'existe qu'une  seule  solution  que  nous  avons  toujours  refusée.   l'innovation  technologique  et l'accompagnement  des  entreprises innovantes  seules  capables  de  créer  les nouveaux  produits  qui garantiront  avec  la dépose  de brevets l'existence  même  de nos  futurs  emplois  industriels.   Cette issue  repose  d'abord  sur  la  recherche  appliquée, celle  qui débouche   sur  l'innovation  technologique  et  industrielle.   La  recherche  Française  d'état  est l'une  des  plus  importante  au  monde  comparée à  sa population. Plus  de 50 000 chercheurs  fonctionnaires  (très  mal  payés  au passage).    Chercheurs  qui  cherchent  et  qui devraient   plus  souvent   trouver  comme  disait  avec  malice  déjà  le Général DE GAULLE.   L'éffort prioritaire n'est malheureusement  plus  celui ci;  seule une politique  d'accompagnement  réel  de nos  PME  innovantes  garantira demain la sauvegarde  des nouveaux  emplois  nécessaires et surtout impératifs  pour  assurer  les  salaires  de plusieurs millions  de  travailleurs  français. à  quand  la  création  d'un véritable  ministère  de l'industrie  française?    Ministère  qui ne  peut  s'envisager  qu'avec les industrie  de l'avenir  et non celles  du passé dépassées.