Jusqu'à présent, le gouvernement des socialistes de droite était passé de son rythme fanfaronnant d'après élection à son rythme de croisière qui consistait à pondre, en toute décontraction, une nouvelle taxe par semaine. Depuis que la crise criiiiiiiise a déboulé dans l'actualité, il faut, pour ce même gouvernement, occuper d'autant plus l'espace médiatique qu'il se trouve trusté par les faits et gestes des petits copains dont, notamment, les Américains. Difficile de se faire entendre dans la cour de récré quand on n'est pas le plus grand ou celui qui braille le plus fort. Alors, pour atténuer l'ampleur médiatique des déconfitures financières et économiques qui se succèdent à un rythme soutenu, le gouvernement est passé à la phase III de son abrutissant tintamarre opérationnel...
Pas de doute, la cadence s'accélère : d'une taxe nouvelle toutes les semaines, on est maintenant passé à un projet de loi tous les jours.
Alors qu'on sent déjà s'essouffler le rythme des réunions de chefs d'États et de gouvernements pour lutter contre les péripéties mondiales des uns et des autres, que les sommets climatiques attirent de moins en moins de monde, la phalange d'activistes mousseux en charge de la communication à l'Élysée a dû juger nécessaire que notre président se recentre sur la France, éternelle et universelle, et que le Guide De La Nation éclaire à nouveau de son phare intellectuel les brebis citoyennes égarées dans les labyrinthes pénibles de l'actualité quotidienne et des phrases à rallonge que ce blog produit trop souvent en un écho quasi-champignacien.
En clair, on va faire un maximum de bruit autour de toutes les affaires plus ou moins sordides, et ajuster d'un tour de vis législative les petites faiblesses de notre code civil ou pénal que Le Monde, béat, Nous Envie. Et puis, baste, passé le millier d'article, en ajouter un ou deux n'y fait plus de différence, et son embonpoint régulier depuis les récentes législatures montre, s'il était nécessaire, que nos députés ne chôment pas.
Si nous avions déjà un Capitaine Blâme qui venait du fin fond de l'univers pour chatouiller les situations parfaitement saines et les transformer en marigots putrides, n'ayons pas peur de le dire, nous avons maintenant un Goldosark : magnifique géant médiatique, creux à l'intérieur et entièrement pipoté piloté par un humanoïde bouillonnant, il se charge de combattre par moult moulinets ostentatoires et force incantations mystiques les monstres réels ou supposés, avec une batterie effrayante d'armes de constructions massives.
Goldosark, go !
Apparemment, l'idée est donc, pour le gouvernement et Goldosark, d'occuper l'espace médiatique en ayant des idées sur tout, et surtout des idées. Remarquons au passage que l'investissement est modeste : un petit PC portable dans un obscur cabinet, un lien sur quelques feed RSS, et hop, la "cellule de com" de la boutique est en route. Il suffira ensuite de choisir les sujets qui apparaissent en hit list sur Google ou Yahoo pour établir un plan de bataille.
Si l'investissement peut être modeste au départ, une fois la machine lancée, le qualificatif "modeste" ne peut plus décemment s'appliquer ; on passe dès lors dans le Gros Bazar avec un maximum de barouf. Et il ne s'agira pas, en fait, de produire une réflexion de fond sur le problème soulevé par l'actualité : puisqu'on s'est fixé, de toute évidence, le but de faire parler de soi, on n'a pas besoin d'une analyse pointue, mais de slogans forts, de réactions à chaud, et d'un air décidé, un sourcil plus haut que l'autre, l'œil vif et le jarret pétillant.
Un fou, interné et relâché par erreur, égorge un étudiant à Grenoble ? Émois, émotion, agitations ! A l'instar d'un culbuto bien conçu (action, réaction), une réplique est immédiatement lancée. Vigoureuse, volontariste, médiatique et claironnée, il y aura réforme ! Alléluhia ! Avant, les fous circulaient librement dans les villes. On confondait, réformes orthographiques et méthodes de lectures alternatives aidant, internes et internés. On nageait dans l'insouciance imaginant niaisement vivre dans un monde où le psychopathe tueur multi-récidiviste et/ou schizophrène n'existait que dans les mauvais polars hollywoodiens. Mais Goldosark intervient ! "Fulguréformes" crie-t-il à la foule apeurée ! Et hop, la situation est réglée. Les fous sont repérés, rangés dans des petites boîtes capitonnées, et les gens sains peuvent recommencer à détendre leurs sphincters.
... D'ailleurs, détendez-les bien tous, puisque l'actualité suivante nous propulse justement dans les tréfonds intestinaux du journalisme en proie aux interventions policières musclées. Et comme le journaliste n'est pas celui du petit opuscule local des Chilleurs-Aux-Bois mais bien du grand, du fameux, de l'inénarrable Libération, organe de presse national de probité reconnue, l'affaire mousse immédiatement : le mauvais vinaigre de l'interpellation a immédiatement réagit sur l'albâtre consterné du journalisme médiatique pour se transformer en conglomérat spumescent dont les fumerolles putrides sont parvenues aux narines sensibles de notre gentil golgoth républicain. Ni une, ni deux, "Clavicogyres et Scrogneugneu" s'est-il écrié, avant de s'emparer de la question en jetant, tel à Médor un os dodu, à un avocat de la CJCE la tâche de bricoler un nouveau patch sur un code de procédure civile ou pénale réputé léger et digeste.
Pendant ce temps, des SDF meurent de froid. Là encore, pas de temps à perdre : Goldosark utilise son joker gouvernemental et lui laisse lancer son Astéro-Hachélèm, qui se traduit concrètement par une proposition hardie d'hébergement obligatoire. On regrettera qu'il se soit arrêté là, puisque les étapes suivantes étaient passionnantes : Job Obligatoire pour les chômeurs, et Rétablissement Obligatoire pour les malades. L'étape finale, la Résurrection Imposée, sera envisagée lorsque Goldosark aura été canonisé.
On sent, en tout cas, qu'à présent, plus rien ne l'arrête ! Avec une telle lancée, même la perte de la présidence de l'Union Européenne au 31/12 de cette année ne suffira pas à ralentir la machine de guerre médiatique qui a été lancée à l'assaut de la criiiiiise.
En prime, je propose à la présidence le prochain sujet : la lutte contre le racisme et l'utilisation de vilains mots comme "blanc", "noir" ou "race".... Goldosark se lancera-t-il - avec la gloutonnerie qu'on lui connaît pour la mise en avant de sujets chauds - dans la lutte contre le racisme potentiel, le sexisme putatif ou la discrimination envisagée ?
Choquant ? Suivez le lien...
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 17 octobre à 13:55
chsai pa t ki mai juste de passage ferme tg ke tu c pa Michael Jackson avai une maladie LE VITILIGO alor ferme ton Q c une maladi povre gars ou povre fille pfff