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0,46 et 0,55

Publié le 03 décembre 2008 par Energie2007

Selon Les Echos, EDF s'apprête à annoncer une hausse de 20 % du coût de production de l'EPR, soit 55 euros le mégawattheure, contre 46 euros annoncés en 2006.

Selon Les Echos, les coûts de réalisation de l'EPR, le futur réacteur de troisième génération, de Flamanville, pourraient être revus à la hausse de quelque 20%. L'investissement total atteindrait plus de 4 milliards d'euros, contre 3,3 milliards prévu initialement.


En conséquence, le coût de production du mégawattheure passerait de 46 euros (chiffre annoncé en 2006) à environ 55 euros. Un "dérapage" moindre que celui observé en Finlande, à Olkiluoto, où Areva construit un réacteur pour TVO. "La facture finlandaise approcherait désormais les 4,5 milliards d'euros, contre 3 milliards annoncés lors du lancement du projet en 2005".
Le quotidien indique qu'un "conseil d'administration s'est tenu hier soir sur le sujet" et qu'EDF en fera l'annonce l'annonce officielle, demain, 4 décembre, "à Londres, lors d'une réunion avec les investisseurs".
Les Echos avance plusieurs explications: des contraintes de sûreté renforcées, "des aléas, comme le creusement compliqué d'un tunnel pour le puits d'évacuation à Flamanville", obligeant EDF à "recourir à une technologie plus chère".

L'avantage compétitif du nucléaire s'érode
Avec cette hausse annoncée, la compétitivité du nucléaire devrait « diminuer par rapport aux autres filières », même si ses partisans mettent "en avant un atout clef : sa faible émission de CO2", le carbone pouvant un jour être un élément non négligeable de la facture payée par les consommateurs.



Impacts prévisibles
Première conséquence de ce relèvement des coûts de prodction, une note plus salée pour les consommateurs, même si le calendrier reste incertain.
"Actuellement, l'électricien tricolore vend son électricité entre 39 euros et 50 euros par MWh selon les tarifs (particuliers, entreprises...). Il parvient à assurer ces prix grâce au coût de production de son parc existant, qui est estimé autour de 37 euros le MWh. Mais, pour prolonger la durée de vie de ses 58 réacteurs, l'électricien sera amené à investir lourdement, ce qui pourrait avoir un impact sur l'équation économique du parc nucléaire français. Dans ce contexte, le premier EPR risque de peser sur la rentabilité d'EDF. À moins que le gouvernement n'accepte d'augmenter très sensiblement les prix de l'électricité en France. C'est d'ailleurs le combat que mène le groupe en coulisses. L'Etat actionnaire profiterait d'une telle hausse. Mais un tel scénario paraît extrêmement difficile en cette période de crise. D'autant que le contrat de service public limite la hausse du tarif à l'inflation".

Deuxième conséquence: les décisions d'investissement dans les autres sources de production, particulièrement les énergies renouvelables, vont s'en trouver renforcées. Même si la crise économique voit aujourd'hui les projets bridés par la raréfaction du crédit...


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