Karine Giebel, éd. Fleuve noir, 283 p.
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Ce thriller a du chien. La formule est un peu facile et pourtant bien vrai. Karine Giebel nous fait mordre la peur à pleine dent. Phrases courtes, haletantes, comme le pouls de ces personnages qui sauveront ce qu'ils peuvent.
La romancière tisse une parallèle tendue entre un homme Rémy, sans le sous qui a le tort de sauver un riche d'une agression et Diane une photographe en mission dans les Cévennes. Une jeune fille a été assassinée dans ce coin désert et merveilleux. On lui dit donc sagement de se méfier. L'appareil en bandoulière, elle traque les beautés de la nature jusqu'à ce qu'elle surprenne au cœur de la forêt l'irréparable devant ses yeux. La course à la vie commence dans ces bois où les hommes sont des proies chassées par les pires instincts. Elle creuse d'étroits sillons dans ces êtres blessés qui dévoilent entre deux souffles brisés une part de leur histoire et de leur vérité. Rémy n'aurait jamais été la victime de cette chasse humaine s'il n'avait pas commis avant un tel écart... Chiens de sang vous happera l'oeil jusqu'au dernier souffle parce qu'il y a là tous les ingrédients pour fournir des frissons en pagaille. Silence, suspens, pesanteur, on aime ressentir cette frousse des sous-bois sordides qui vous court l'échine jusqu'à l'issue, hors des sentiers battus... Ah thriller quand tu nous tiens !