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La défaite d’Yves Foulon lors de l’élection législative partielle du Bassin d’Arcachon, fait des vagues dans les rangs girondins de l’UMP
Même si elle n’a intéressé que 51 968 votants (56,89% d’abstention dimanche dernier et 61,23% d’abstention au premier tour), l’élection législative partielle sur la 8ème circonscription de la Gironde (Bassin d’Arcachon) qui a permis au PS de gagner un député (François Deluga aux dépens d’Yves Foulon), fait des vagues à l’UMP. Dès dimanche soir, Alain Juppé (fondateur de l’UMP et maire de Bordeaux) a réagi, sur son blog, à ce qu’il considère comme une «sévère défaite» : «les électeurs n’ont pas compris le sens de cette élection partielle, un an après le scrutin de juin 2007. Pourquoi changer de député ?» Hier après-midi, c’est Jean-Paul Garraud, député de Libourne (UMP) qui y est allé de son analyse dans un communiqué : «Le désastre du scrutin de dimanche s’explique par une série de fautes politiques (...) Le choix personnel de Marie-Hélène des Esgaulx de quitter l’Assemblée Nationale pour le Sénat a pesé lourd dans ces résultats.» Et Garraud en rajoute une couche : «L’UMP Gironde, dont MHDE est présidente, et la commission nationale d’investiture, dont elle est également membre, n’auraient jamais dû cautionner un tel choix qui a constitué la seule exception au niveau national.» Un choix qui a en partie coûté un siège de sénateur à Hugues Martin, fidèle lieutenant de Juppé, celui-ci ayant été relégué en troisième position sur la liste UMP pour les sénatoriales de manière à laisser la place à Des Esgaulx. «Je suis pour que Madame Des Esgaulx rende des comptes devant ses pairs», ne s’est pas privé de lancer Hugues Martin, hier matin sur France Bleu Gironde. «J’appelle à un véritable sursaut pour redynamiser l’UMP en Gironde», a quant à lui demandé Jean-Paul Garraud. Attaquée de tous les côtés dans son propre camp, Marie-Hélène des Esgaulx va commencer, comme prévu, par laisser sa place à la présidence de l’UMP départemental à Alain Juppé... Qui pourrait bien commencer par faire le ménage dans les rangs de l’UMP girondine.
SM