Le code morse a été le premier moyen de communiquer sur de longues distances. D’une certaine façon c’est le précurseur des communications numériques, bien avant internet. Chaque son constitutif du code morse n’a pas de sens par lui-même. Mais mis bout à bout ces sons improbables finissent par raconter une histoire.
C’est également ce qui s’est produit la semaine dernière avec Twitter à l’occasion des attentats de Mumbay, en Inde. Twitter c’est un outil de réseau social qui permet à l’utilisateur de raconter à son réseau ses activités. “Raconter” est un bien grand mot, puisqu’un message, désigné comme un gazouillis(”tweet” en anglais), ne peut dépasser 140 caractères.
Depuis Mumbay un seul tweet ne pouvait pas donner beaucoup de détails sur les évènements qui se déroulaient. Mais des centaines de tweets, de milliers, sans doute plus ont raconté plus qu’aucun journaliste n’aurait pu le faire, et de façon totalement immédiate. Au point que les journalistes eux-mêmes ont reconnu ce fait.
Quel rapport avec la veille en entreprise ?
La leçon est simple. Elle nous rappelle que dans l’entreprise il existe de nombreux “gazouillis” possibles, souvent inexploités, qui sont généralement entre les mains des gens sur le terrain, les “reporters” de l’entreprise.
Ce sont par exemple les équipes du SAV, les monteurs ou metteurs en route, les commerciaux, toutes ces personnes au contact du client et du marché qui rédigent (ou pas) des rapports d’étonnements, souvent mal exploités. Pourtant mis bout à bout ils peuvent raconter une histoire de la plus grand importance pour l’entreprise. La pratique me montre que ce sont les entreprises qui ont choisi les formes les plus simples et les plus dépouillées pour ces notes d’étonnement qui en tirent le plus grand bénéfice.
Twitter nous alerte: le plus simple peut être le plus efficace.
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