Un soir de cette fin novembre à Bruxelles, il faisait froid dehors, c'était déjà presque l'hiver…
Dedans, quelques dizaines de personnes sont au chaud pour LEUR rendez-vous avec Benabar. J'en étais, même si moi je ne voyais pas ça comme un rêve qui s'accomplissait. Non juste une curiosité que je voulais assouvir.
Une belle salle ce studio 1 de Flagey me disais-je en attendant. Derrière moi, à côté aussi, en fait partout, il y avait de vrais fans, le genre de personnes capables de vous raconter tout de la vie de l'artiste depuis son premier cri poussé en écoutant sa mère chanter dans la cuisine.
Je les entendais plus que je ne les écoutais.
Benabar est arrivé tranquillement avec ses musiciens. Il a commencé à parler avec le public comme pour détendre l'atmosphère, mais tout le monde était détendu. Peut-être que c'était pour se détende lui même ? Certainement même.
Difficile d'avoir un petit public dans une petite salle en face de soit, pas le droit à l'erreur, devait-il se dire.
Le bassisite.
Par ses quelques phrases pour la bienvenue et le bonjour, il a vite créé un climat, une atmosphère. Immédiatement on s'est senti en confiance, y compris moi l'ovni de la soirée.
Il a l'air sympa ce mec, comme un copain d'école ou un bon pote de sport.
Puis il a chanté des titres que je connais pour les avoir écoutés sur des radios que l'on ne fait souvent qu'entendre.
En écoutant les paroles plus attentivement, en le voyant sur son tabouret nous les chanter, je me disais que ce type là savait manier l'écriture.
L'interprétation ? A moins d'être vraiment rabat-joie, pas grand chose à lui reprocher non plus.
Juste s'assoir pour l'écouter et le regarder… profite sans à-priori essayais-je de me persuader.
Il les vit ses textes, il s'en imprègne, il est habité. Je me demandais s'il n'y avait pas un peu du Souchon d'il y a 20 ans en lui ou même un peu de Brel.
Le concert, disons plutôt le showcase a été court, une trentaine de minutes. Lorsqu'il est parti aprés avoir salué ce public qui était conquis avant même de rencontrer son idole, je l'ai regardé s'éloigner vers la porte. Il faisait encore des signes d'au-revoir avec quelque complicité dans le regard.
Ses gestes finaux transpiraient de cette sincérité que l'on perçoit chez les gens qui nous sont proches et que l'on apprécie. Ses textes parlent de ma vie, de la vie de ma mère, de la vie de votre cousin, de votre vie à vous, de notre vie à tous.
Je me suis rendu compte que petit à petit, au fil de ses 35 minutes il m'avait embarqué dans son monde.