LE MONDE | 01.12.08 ©
Certes, il met en avant la crise qui frappe l’industrie automobile, en Belgique comme ailleurs (les stocks d’invendus ont un coût). Mais il semble bien qu’au delà, il vise à faire modifier la loi belge qui interdit ce genre de «ventes couplées»… et serait à cet égard dans le collimateur de la Commission européenne et de la Cour de Justice européenne – celle qui «fabrique l’homme de marché» selon le titre d’un article déjà ancien de “Manière de Voir” du Monde diplomatique. Il n’en risque pas moins jusqu’à 110 000 euros d’amende.
On se demande à combien lui reviennent les voitures qu’il vend puisqu’il concède que si la marge est faible, il ne vend pas à perte…
Je ne crois pas me tromper quand je dis qu’il y a quelque chose qui est devenu totalement pourri dans le mode de fixation des prix ! ils ne sont plus du tout fonction du coût de revient mais sans doute d’une sorte de pifométrie psychologique tenant également du doigt mouillé : combien le client potentiel est-il prêt à mettre. En tenant compte évidemment de «l’effet snob» bien connu : plus c’est cher, meilleur c’est - surtout si cela renforce le «standing» et plus encore, l’idée que s’en fait le consommateur.
Paraître ! Nous avons en France un président «bling-bling» qui s’y connaît vachement bien. Cet étalage fait partie de l’air du temps et je doute que la crise y change quoique ce soit pour la plupart.
Je crains que les vertus de la simplicité ne soient ni pour aujourd’hui ni même demain.